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Les informations sur le diabète sont encore insuffisantes en Suisse

Les informations sur le diabète sont encore insuffisantes en Suisse. [AFP - GARO / Phanie]
Les informations sur le diabète sont encore insuffisantes en Suisse. / Le Journal horaire / 36 sec. / le 9 octobre 2020
Le diabète est la huitième cause de décès et absorbe 10% des dépenses de santé. Et pourtant, il manque en Suisse des informations fiables sur cette maladie. Un rapport publié vendredi fait le point et pose les lacunes à combler.

Les statistiques sur l'incidence du diabète en Suisse font défaut. Les programmes de dépistage sont aussi lacunaires. Beaucoup de gens ignorent qu'ils sont malades, constate l'Observatoire suisse de la santé (Obsan). La prévention est dès lors compliquée.

L'augmentation du diabète de type 2 est en particulier alarmante. Elle est liée à un mode de vie malsain, notamment en raison d'une alimentation déséquilibrée, d'un manque d'exercice et de surpoids. Autrefois, on le désignait à tort comme "diabète de l'adulte". Mais il touche toujours plus de jeunes.

Conséquences graves

Les conséquences sont graves: la maladie du sucre détruit les vaisseaux sanguins et les organes et peut provoquer le cancer. Près de 500 millions de personnes de 20 à 79 ans étaient diabétiques en 2019. Le diabète de type 2 progresse rapidement dans la plupart des pays depuis trois décennies: 374 millions de personnes vivent avec un risque accru de cette forme de la maladie.

Comme dans d'autres pays, l'incidence du diabète a augmenté en Suisse d'environ 3,2% durant les dernières décennies. L'enquête suisse sur la santé 2017 a montré qu'entre 4 et 6% de la population en souffrait. On estime qu'entre 2 et 3% en plus le sont sans le savoir. Pour l'OBSAN, la maladie est clairement sous-diagnostiquée.

Programme de surveillance

Au vu de la situation, l'OBSAN liste une série de demandes: il faudrait améliorer la coordination en Suisse pour développer et mettre en oeuvre des directives de traitement. Le programme mené dans le canton de Vaud pourrait jouer un rôle de pionnier à cet égard.

Une commission d'experts devrait être créée pour développer un programme de surveillance du diabète. Il pourrait être étendu à d'autres maladies non transmissibles.

ats/jpr

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Des coûts en forte hausse

Selon la Fédération internationale du diabète (FID), les coûts médicaux directs ont plus que triplé entre 2003 et 2013 en raison de l'augmentation des cas de diabète et des dépenses par malade.

Les Nations unies ont décrété le diabète comme l'une des quatre priorités dans le domaine des maladies non transmissibles.