La NZZ am Sonntag se réfère à des procès-verbaux établis à la suite de conférences téléphoniques entre l'Office fédéral de santé publique (OFSP) et les différents médecins cantonaux.
La Confédération a ainsi établi en juin une liste d'entreprises et autres infrastructures considérées comme "critiques" ou d'importance systémique. L'objectif est que les exploitants de ce type d'infrastructures puissent maintenir leurs activités dans le cas où un blocage au niveau d'une région ou d'une commune devait être décidé.
Situation pas encore comparable à celle de mars-avril dernier
L'éventuelle mise en oeuvre de cette stratégie régionale dépend notamment du moment où les experts considéreront que la deuxième vague a véritablement commencé. Depuis cette semaine, le nombre de nouveaux cas quotidiens commence à dépasser celui atteint lors du pic d'avril dernier. Ils étaient plus élevés que jamais vendredi, avec près de 1500 nouvelles infections.
Cependant, comme le rappelle la NZZ am Sonntag, contrairement au printemps dernier, les unités de soins intensifs des hôpitaux ne sont que peu occupées par des patients atteints du Covid-19, et le nombre de décès est comparativement faible: depuis le mois de septembre, il ne dépasse pas un à trois par jour en moyenne, contre plus de 50 au début du mois d'avril.
Mise en œuvre en discussion
Pour le responsable de la task force scientifique spéciale Covid-19 Martin Ackermann, interrogé par la NZZ, la deuxième vague n'est pas encore arrivée. Il estime que la Suisse y sera lorsque la recherche des contacts ne pourra plus suivre le rythme des nouvelles infections. Ce qui n'est pas encore le cas pour le moment, même si certains cantons avouent déjà que leur équipe de traçage n'est plus en mesure de faire son travail auprès de la totalité des nouveaux malades.
En cas de deuxième vague avérée, la question de savoir quand et comment un tel bouclage par région pourrait être imposé reste ouverte. Conseil fédéral, cantons et Task Force travaillent ensemble sur une stratégie dite d'hiver, ont indiqué plusieurs sources. Depuis le passage de la situation extraordinaire à la situation spéciale, le pouvoir d'imposer de telles mesures n'incombe en effet plus à la Confédération mais aux cantons.
Vincent Cherpillod avec l'ats