La population résidante permanente de 15 ans et plus issue de la migration a augmenté de 1,3% entre 2018 et 2019, indique l'OFS. Plus de 80% sont nés à l'étranger et font partie de la première génération alors que 36% sont détenteurs d'un passeport suisse. Au cours des 15 dernières années, la proportion de personnes sans passé migratoire de 15 ans et plus en Suisse a diminué de 10%.
Le canton de Genève est le plus multiculturel: plus de trois cinquièmes (61,2%) de sa population de 15 ans et plus sont d'origine étrangère. Contre 51,1% à Bâle-Ville, 50,7% au Tessin et 50% dans le canton de Vaud.
Chômage près de trois fois plus élevé
Sur le marché du travail, la première génération occupe une place moins favorable que les personnes non issues de la migration pour tous les indicateurs de l'intégration sur le marché du travail pris en compte par l'OFS. Par exemple, un taux de chômage près de trois fois plus élevé: plus de 7% contre moins de 3%.
Pour la deuxième génération, la situation varie: elle compte notamment davantage de chômeurs que la population non issue de la migration, mais présente le même taux de salariés avec une fonction dirigeante.
L'OFS souligne toutefois que le statut migratoire ne peut "en aucun cas être considéré comme le seul facteur explicatif" de ces situations. D'autres variables comme l'âge et le niveau de formation peuvent expliquer ces différences.
ats/gma