Selon le conseiller fédéral, un renforcement général des règles n'est pas approprié. "Il n'est pas acceptable de fermer à nouveau les écoles et d'enfermer les gens. Nous devons apprendre à vivre avec le virus - avec une mise en oeuvre cohérente des mesures. Mais nous devons pouvoir vivre!", souligne-t-il dans une interview avec la Schweiz am Wochenende.
Ueli Maurer appelle également à ne pas se focaliser uniquement sur l'évolution du nombre de nouveaux cas. Il faut également prendre en compte les admissions à l'hôpital et les décès, explique-t-il. Seules quelques personnes ont été admises à l'hôpital seulement à cause du Covid-19. Dans la plupart des cas d'hospitalisation les malades ont des pathologies pré-existantes, ajoute-t-il.
Rebecca Ruiz surprise
"Je ne sais pas très bien d'où monsieur Maurer tire ses propos", s'étonne Rebecca Ruiz, conseillère d'Etat vaudoise, dans Forum.
"L'OFSP n'a pas les données sur les profils des patients puisque toute la politique sanitaire hospitalière est dans les mains des cantons. Je doute beaucoup que monsieur Maurer ait la vue d'ensemble de tous les hôpitaux suisses", ajoute-t-elle.
Je ne sais pas très bien d'où monsieur Maurer tire ses propos
La ministre en charge de la santé précise qu'aucun canton ne réclame d'enfermer les gens, contrairement aux propos du conseiller fédéral. "On essaye de mettre en place des mesures pour éviter à tout prix d'enfermer la population à nouveau, personne n'a envie de revivre la période de semi-confinement. Par contre, on doit prendre acte du fait que les contaminations ne cessent d'augmenter, que les hospitalisation progressent aussi et qu'on est obligés de devoir prendre des mesures", indique Rebecca Ruiz.
Sous pression, le Conseil fédéral pourrait d'ailleurs annoncer de nouvelles mesures dimanche.
ats/jfe/gma
Le chef des soins intensifs des HUG prône le confinement
Le chef des soins intensifs des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), Jérôme Pugin, estime que la seule mesure qui marcherait pour couper le pic de la seconde vague de coronavirus serait le confinement. Il devrait être strict mais court.
"Nous ne sommes pas encore allés assez loin dans les mesures restrictives qui permettraient de couper une vague de cette ampleur", estime-t-il samedi dans une interview avec la Tribune de Genève. Et de préciser que "si on le décide aujourd'hui, on en verra les effets dans trois semaines. Si on ne le fait pas, aussi...".
S'il souligne un manque de visibilité, le médecin des HUG table sur une vague qui durera des mois. Ce qu'il va se passer va toutefois dépendre des décisions politiques.