Le Conseil fédéral a décidé de rendre le port du masque obligatoire dès lundi dans tous les espaces publics clos du pays. D'autres mesures, comme la limitation des réunions publiques, ont été annoncées pour freiner la propagation du virus.
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"On espère que ces mesures suffisent. Mais il est vrai que ce sont des mesures beaucoup moins fortes que ce que nous avions dû prévoir en mars dans une situation très différente, on ne savait pas ce qui arrivait. Ce sont des mesures de réglementation, mais pas de fermeture ou d'interdiction", indique Alain Berset, convaincu que cela ne fonctionnera "que si notre population comprend qu'il faut remobiliser ces compétences qu'on avait acquises plus tôt dans l'année".
"On ne peut rien exclure"
Alors que la France a instauré un couvre-feu, les mesures prises en Suisse peuvent paraître moins strictes. Mais Alain Berset n'exclut rien, pas même un nouveau semi-confinement.
"On gère une crise inédite, avec une pandémie qu'on connaît assez mal. On ne peut rien exclure. On a simplement essayé d'être très proportionnés", déclare le conseiller fédéral.
"Chaque pays doit faire face avec la situation telle qu'elle se présente chez lui. Depuis dix jours, la deuxième vague est là et il faut agir. La France a connu cette situation plus tôt, a essayé également de prendre des mesures pour freiner l'évolution, manifestement pas suffisamment, et a donc renforcé ses mesures. Il était clair aussi pour nous aujourd'hui que tout renforcement des mesures est possible en Suisse. On aimerait évidemment l'éviter, car ensuite cela deviendrait très difficile pour l'économie et la société en général", ajoute Alain Berset.
Reprendre le contrôle
Le Fribourgeois reconnaît que la Suisse est entrée dans une "situation inédite", avec le doublement des cas chaque semaine à très haut niveau.
"Nous connaissons la traduction de ces cas vers les hospitalisations et ensuite vers les décès. Si nous ne faisons rien, ça nous promet d'ici trois ou quatre semaines des situations très difficiles."
gma