L'affaire a été révélée vendredi par la Tribune de Genève et Le
Matin. Cécile B. s'est tranchée les veines avec une lame de rasoir
dans le fourgon cellulaire qui assurait son transfert. Ses jours ne
sont pas en danger et elle devrait bientôt quitter l'hôpital pour
regagner le quartier cellulaire psychiatrique de Belle-Idée.
Emprisonnée depuis mars 2005, la prévenue a déjà effectué
plusieurs allers-retours entre Champ-Dollon et le service
psychiatrique carcéral. Son état mental semble fragile. Elle
traverse des périodes de dépression ou refuset de s'alimenter. Des
tendances suicidaires ont également été diagnostiquées.
L'instruction de son procès dure depuis 3 ans. Selon le juge
chargé de l'affaire, Michel-Alexandre Grabder, cité par la Tribune,
"son geste n'est pas à mettre en relation avec la durée de sa
détention, mais avec son vécu. J'y vois un appel à l'aide". Selon
ce dernier, cet incident ne devrait pas avoir de conséquences sur
l'avancement du dossier.
swisstxt/as
Rappel des faits
Le 28 février 2005, le financier Edouard Stern est retrouvé abattu de quatre balles. Le corps de la victime est revêtu d'une tenue en latex couleur chaire.
Cécile B., maîtresse de la victime depuis 4 ans, reconnaît les faits quelques jours plus tard.
Le couple vivait une relation compliquée, mêlant passion, dépendance sexuelle et jeux sadomasochistes.
Deux thèses s'affrontent au procès, celle d'une femme manipulée et tourmentée par son amant et celle d'une maîtresse machiavélique et vénale.
Le 7 mai prochain, le juge doit encore entendre une expertise psychiatrique. Le procès de Cécile B. pourrait avoir lieu avant la fin de l'année.