Ces prochaines années, les hausses d'impôts et de redevances inscrites dans la loi sur le CO2 coûteront 30 à 40 milliards de francs à la collectivité et à l’économie, estime l'UDC. Pour le parti agrarien, les mesures prévues sont contre-productives: l'effet d’incitation de la taxe actuelle sur le CO2 est pratiquement égal à zéro.
Il est dans l'intérêt de tous de prendre soin de l'environnement, a expliqué le président de l'UDC Marco Chiesa. Ces dix dernières années, la Suisse a réduit de 20% ses émissions de gaz à effet de serre par habitant. Ce développement réjouissant n’a pas été obtenu grâce à des interventions étatiques, selon le Tessinois. Il est le résultat de nouvelles technologies. Il faut faire appel à la responsabilité individuelle et mettre en pratique les innovations de la science et de la recherche.
Investissements privés
La nouvelle loi est mal conçue, a poursuivi le conseiller national soleurois Christian Imark. La lutte contre le réchauffement climatique doit venir d'investissements privés. De nombreuses entreprises sont déjà passées volontairement à la propulsion électrique. Les lignes de production sont en cours de conversion ou de reconstruction complète.
Le projet du Parlement et du Conseil fédéral obligerait l'Etat à réglementer le comportement des acteurs économiques, ce qui n'est pas nécessaire, a affirmé le député.
Réduire les émissions de moitié
La nouvelle loi sur le CO2 introduit plusieurs taxes et mesures pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990. Le réchauffement climatique doit être limité à 1,5 degré. Ces objectifs conduiront notamment à une augmentation du prix de l'essence allant jusqu'à 12 centimes par litre. Les billets d'avion seront taxés à hauteur de 120 francs par vol au maximum.
L'UDC soutient le référendum lancé par un comité économique composé de représentants de la branche automobile, des transports, de la branche aéronautique, du bâtiment et de la branche pétrolière. La nouvelle loi est aussi attaquée par les grévistes du climat, qui estiment à l'inverse qu'elle ne va pas assez loin.
ats/jpr