Le 1er avril 2006, l'Union européenne et la Suisse ont interdit
l'importation de boyaux de boeuf brésilien pour prévenir tout
risque d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Depuis, les
bouchers suisses cherchent à trouver un autre moyen d'envelopper
les 160 millions de cervelas que mangent chaque année les
Helvètes.
Boyau de porc mal pratique
Première alternative testée, le boyau de porc a été jugé trop
difficile à peler. Quant à une peau synthétique, elle a le défaut
de ne pas être comestible, a expliqué à l'ATS Andreas Wöllner des
Associations professionnelles suisses de la viande. Importer des
boyaux d'autres pays a aussi été envisagé, mais le Paraguay n'est
pas intéressé et les boyaux argentins ont un calibre trop gros. Des
négociations avec l'Uruguay sont encore en cours, selon Andreas
Wöllner.
Les professionnels de la viande ne voient quasiment plus qu'une
solution: à nouveau autoriser l'importation des boyaux brésiliens.
«Seule une petite partie de chaque boyau comporte un risque d'ESB.
Si elle était coupée avant l'importation, on pourrait utiliser sans
réserve le reste du boyau», estime Andreas Wöllner.
ats/sun
Doris Leuthard interpellée
Les Associations professionnelles suisses de la viande ont déjà négocié avec Bruxelles sans succès.
Elles demandent désormais à Doris Leuthard de plaider personnellement en faveur du cervelas auprès de l'Union européenne.
Au Parlement aussi, les amateurs de saucisse sont actifs. Le conseiller aux Etats et vice-président de L'Union professionnelle suisse de la viande Rolf Büttiker (PRD) a déposé une interpellation qui devrait être traitée ce printemps.
Le Soleurois prie le Conseil fédéral de réévaluer le risque d'ESB des boeufs brésiliens et d'agir en vue d'une réautorisation rapide des importations.
Le temps presse, car le risque est là que la Suisse soit privée de cervelas pour l'Euro 2008 en juin prochain.