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Les Suisses veulent manger vite mais bien

Les Suisses ont des désirs contradictoires en matière d'alimentation
Les Suisses ont des désirs contradictoires en matière d'alimentation
Les Suisses prennent de moins en moins de temps pour manger, mais ils sont toujours plus nombreux à être convaincus qu'une alimentation saine est importante, selon une étude de l'Université de St-Gall présentée mercredi à Zurich.

«Nous avons un dilemme», constate Thomas Rudolph, auteur de
l'étude. D'un côté, une grande partie des Suisses estiment que
l'alimentation est un thème important, et de l'autre, de moins de
moins de personnes sont satisfaites de leur alimentation.



Lorsqu'il est question des habitudes alimentaires, il existe un
fossé entre la manière dont les gens aimeraient se nourrir et la
façon dont ils se nourrissent effectivement. Ils nous disent qu'ils
souhaiteraient vraiment manger mieux, mais ils n'arrivent pas à
atteindre ce but», a précisé à swissinfo Alexandra Glas, l'autre
responsable de l'étude.

Pour Thomas Rudolph, l'industrie alimentaire devrait se
préoccuper sérieusement de ce problème. «Les plats à l'emporter
pourraient être la solution à l'avenir, mais ces produits ne sont
pas très appréciés par les consommateurs», souligne les deux
chercheurs.

Efforts concertés nécessaires

Reste que, selon l'étude, l'amélioration des habitudes
alimentaires au niveau de la société est possible seulement si
toutes les parties concernées font des efforts en matière de
routine alimentaire. «L'industrie alimentaire, les restaurants, les
employeurs, les écoles et les parents doivent tous travailler de
concert pour améliorer les habitudes alimentaires», souligne à ce
propos Alexandra Glas.



Les changements de comportement alimentaire ont des conséquences,
notamment l'obésité. Celle-ci engendre des problèmes de santé et
des coûts importants. Seule une intervention coordonnée des
parents, enseignants, spécialistes de l'alimentation et grandes
surfaces permettrait de s'attaquer à l'obésité, selon Thomas
Rudolph.



L'auteur de l'étude a demandé quels pourraient être les moyens
pour améliorer l'alimentation. Pour 36% des personnes interrogées,
l'autodiscipline est la solution, 27% estiment qu'il faut prendre
plus de temps pour manger et 21% qu'il faut consacrer plus d'argent
à l'alimentation.



ats/swissinfo/cab

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Problème de poids

En 2005, le cinquième rapport sur la nutrition en Suisse, indiquait que 37% de la population helvétique était en situation de surcharge pondérale.

Un enfant sur cinq souffre aujourd'hui de surpoids en Suisse.

Les maladies et les problèmes de santé publique liés au surpoids coûtent près de 2,7 milliards de francs par an à la Confédération.

Troisième étude nationale

L'étude de l'Université de Saint-Gall a été réalisée au mois d'octobre 2007.

1074 personnes ont été interrogées en Suisse alémanique et en Suisse romande.

C'est la troisième fois qu'une telle étude est réalisée après 2003 et 2005.