Une équipe de l'Université de Zurich (UZH) a analysé les courbes d'apprentissage en allemand et en mathématiques de plus de 20'000 élèves du primaire et du secondaire en Suisse alémanique, immédiatement avant puis pendant le semi-confinement en mars et avril.
S'ils n'ont constaté aucun effet notable au niveau secondaire, les progrès des élèves du primaire étaient diminués de moitié. Pire, des différences nettes dans la vitesse d'apprentissage et une forte hétérogénéité ont été relevées, selon ces travaux publiés dans la revue International Journal of Psychology.
Données anonymisées
"Fermer les écoles primaires n'est pas acceptable du point de vue de la justice scolaire", a indiqué à l'agence Keystone-ATS Martin Tomasik, psychologue du développement à l'UZH. Les chercheurs ignorent comment une telle hétérogénéité a pu se développer; les données étant anonymisées, ils ne disposaient pas d'informations sur le statut socio-économique des élèves.
Néanmoins, si une nouvelle fermeture devait s'avérer incontournable, Martin Tomasik plaide pour qu'au moins les écoliers plus faibles socialement puissent suivre les cours par petits groupes. Quant à la différence avec les élèves du secondaire, elle s'explique selon lui par le fait qu'ils sont plus âgés, plus à même d'apprendre seuls et plus à l'aise avec les appareils numériques.
ats/gma