De Lucerne, la présidente du PLR Petra Gössi avait critiqué le référendum contre la loi sur le CO2 avant le vote des délégués. Pour elle, le texte voté par le Parlement est un compromis raisonnable.
La loi sur le CO2 est contestée par une partie des activistes climatiques mais aussi par les conservateurs de l'Union démocratique du centre (UDC). Selon Petra Gössi, un rejet de la loi par la population serait suivi d'un conflit entre les deux camps pour savoir quels arguments auront eu le dessus.
Les délégués ont choisi de la soutenir par 218 oui contre 60 non et 7 abstentions.
Crainte d'un blocage
A cause du blocage engendré, il ne serait alors plus possible pour la Suisse de respecter les engagements pris lors de l'accord de Paris sur le climat. De plus, la politique climatique de la Suisse ne serait pas clarifiée, a-t-elle ajouté.
Concernant la pandémie de coronavirus, la présidente du PLR a critiqué le Conseil fédéral qui n'a pas mis en place un système de "feux de signalisation" qui aurait montré ce qui se passe lorsque le nombre de cas augmente ou diminue. Elle a cependant souligné l'importance que le nombre de cas diminue.
Il est extrêmement important de respecter les mesures, même si celles-ci ne conviennent pas à tout le monde, a-t-elle souligné. Il en va aussi de la préservation des emplois.
Initiative pour les multinationales responsables critiquée
Les délégués se sont également opposés à l'initiative pour des entreprises responsables. Ils ont largement recommandé le rejet du texte soumis au peuple le 29 novembre par 249 non, 9 oui et 4 abstentions.
Ils ont suivi les arguments de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. "L'initiative va trop loin", a déploré la ministre PLR. L'exigence faite aux entreprises suisses de veiller au respect des droits de l'homme et de l'environnement dans toute leur chaîne d'approvisionnement est "impossible à mettre en oeuvre", a critiqué Karin Keller-Sutter dans un message vidéo.
Selon une étude, l'initiative ne concerne pas que les multinationales, mais jusqu'à 80'000 entreprises dont les PME, a souligné la St-Galloise. Un "oui" pénaliserait les entreprises suisses par rapport à leurs concurrentes avec une réglementation "extrême" et "unique au monde".
Contrairement à l'initiative, le contre-projet indirect du gouvernement et du Parlement est "pragmatique et efficace", a estimé la conseillère fédérale.
ats/ebz