Le conseil d'administration a donné carte blanche à la direction
par quinze voix contre trois, ont indiqué les SIG. La signature du
contrat avec le transporteur spécialisé de déchets mandaté par
l'Italie n'est plus qu'une question de jours. Berne et le canton de
Genève doivent aussi approuver la transaction, a-t-il précisé.
Pas moins de 181'000 tonnes de déchets ménagers provenant
d'Italie doivent être traitées à Genève lors des quatre prochaines
années (voir ci-contre). Actuellement en
surcapacité, l'usine des Cheneviers devrait également s'occuper
d'ici 2011 de près de 130'000 autres tonnes de détritus provenant
d'Autriche.
Respect de l'environnement
Les conditions exigées par les SIG sont draconiennes, a souligné
l'entreprise genevoise, qui est par exemple est la seule d'Europe à
exiger un transport par le train. Les SIG rappellent que
l'acheminement par voie ferroviaire et l'incinération à Genève
génèrent six fois moins d'équivalents en émission de CO2 que la
mise en décharge en Italie.
Les normes environnementales fédérales et européennes seront donc
respectées, assure le conseil d'administration. Les SIG exigent
aussi de connaître l'origine des poubelles et n'acceptent que des
déchets frais et non des ordures ayant traîné pendant des semaines.
Des analyses de qualité sont effectuées sur place.
Traçabilité certifiée
La qualité des déchets étrangers sera
contrôlée par les acteurs de la filière qui les livreront et par
les spécialistes des SIG. Leur traçabilité sera certifiée par un
expert externe.
Les SIG ont en outre décidé de s'allier pour 15 ans à une autre
société spécialisée dans la branche pour la prise en charge et le
traitement des déchets spéciaux dans le canton.
agences/boi
Solution rentable pour Genève
La prise en charge d'ordures supplémentaires hors du périmètre régional devrait permettre d'assurer la rentabilité du site de Cheneviers.
Les résultats de l'entreprise devraient donc être améliorés dès 2008.
L'usine est actuellement en surcapacité en raison d'une amélioration du tri des déchets survenue durant les 20 dernières années.
Le site peut traiter 350'000 tonnes de déchets au maximum par an et pourrait donc s'occuper de 40'000 à 90'000 tonnes par an de détritus provenant de l'étranger.
D'un point de vue social, cette prise en charge permettra également de maintenir une cinquantaine d'emplois.
Importante capacité
Dans les détails, l'usine genevoise aura donc la capacité de traiter dès 2008 181'000 tonnes de déchets provenant d'Italie, soit 43'000 tonnes en 2008, 38'000 tonnes en 2009, 50'000 tonnes en 2010 et en 2011.
En 2009, elle pourra également recevoir 43'000 tonnes d'ordures autrichiennes, 50'000 tonnes en 2010 et 50'000 tonnes en 2011.