L'exécutif de la ville de Berne s'est prononcé à l'unanimité
pour la révocation de l'autorisation de manifester samedi contre le
WEF. La police cantonale a réévalué la situation. Elle a aussi fait
appel à des renforts d'autres cantons.
Cette manifestation allait mobiliser largement et on devait
aussi s'attendre à la participation de militants, a indiqué jeudi
devant les médias convoqués à la dernière minute Manuel Willi, le
chef de la police régionale bernoise compétent pour la ville.
Crainte de troubles
Ce dernier a donné comme autre raison le fait que les
organisateurs n'ont pas pris leurs distances publiquement avec la
violence. Les problèmes survenus lors de la manifestation de l'UDC
du 6 octobre, et surtout de la contre-manifestation, ont aussi pesé
dans le revirement des autorités municipales, a indiqué le
directeur de la police Stephan Hügli.
agences/jab
Les organisateurs mécontents
Les organisateurs de la manifestation anti-WEF prévue samedi à Berne critiquent ce revirement. La ville a mal évalué la situation, a indiqué au terme de la conférence de presse Giovanni Schumacher, porte-parole de l'Alliance pour une résistance globale, à l'origine de la manifestation désormais non autorisée.
Les organisateurs de la manifestation critiquent ce revirement. La ville a mal évalué la situation, a indiqué au terme de la conférence de presse Giovanni Schumacher, porte-parole de l'Alliance pour une résistance globale. Ses déclarations à l'émission «10 vor 10» de la télévision alémanique SF ont, selon lui, été déformées. Giovanni Schumacher va d'ailleurs porter plainte contre l'auteur de l'émission.
Après l'émission, les organisateurs ont encore essayé de s'entendre avec les autorités municipales, mais ils n'ont pu nouer le contact. L'alliance devait décider de la suite des événements jeudi soir.