La police cantonale bernoise a confirmé à l'ATS l'information
révélée dimanche par le syndicat comedia. Le porte-parole des
forces de l'ordre Olivier Cochet s'est en revanche refusé à
commenter les interpellations.
Les manifestants concernés ont été relâchés dans le courant de
la soirée, écrit la police dans un communiqué. Selon comedia, un
second journaliste de la «Woz» et un journaliste du «Courrier» ont
également été interpellés, ce qu'Olivier Cochet n'a pas pu
confirmer. Le syndicat a protesté dans un communiqué contre ces
«arrestations arbitraires».
L'un des deux journalistes de la «WoZ» avait présenté une
attestation de sa rédaction, certifiant qu'il avait mandat de
couvrir la manifestation. La police n'a pas tenu compte de cet
aspect, selon comedia.
«Liberté de presse violée»
Pour le syndicat, il est évident que ces interpellations
visaient à empêcher les médias critiques d'observer l'intervention
de la police lors de la manifestation. Le droit fondamental de la
liberté de presse a du même coup été violés, écrit comedia. Et
d'affirmer qu'un agent de renseignements de la police cantonale est
à l'origine de ces arrestations.
Plusieurs centaines de personnes ont pris part à la manifestation
qui s'est déroulée sans violence dans l'ensemble. Quelques
bouteilles et fumigènes ont tout de même été lancés sur les
policiers. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des gaz
lacrymogènes et des tirs de balles en caoutchouc.
La manifestation s'est terminée peu après 18h30 à proximité de la
gare. Les dégâts causés par les incidents sont restés limités, a
précisé la police.
Sur les 242 personnes arrêtées, 117 venaient du canton de Berne,
122 autres du reste de la Suisse et trois d'Allemagne et
d'Autriche.
Police critiquée
Aux critiques selon lesquelles l'intervention était
disproportionnée, les forces de l'ordre répondent que des analyses
permanentes de la situation ont été déterminantes. Et ces
observations «faisaient clairement état d'actions militantes au
niveau national».
Le groupe de défense des droits humains «augenauf» a
«vigoureusement» critiqué l'intervention «martiale» et «violente»
de la police ainsi que l'arrestation de mineurs (50 selon les
forces de l'ordre). Jusqu'à 60 personnes auraient été maintenues
dans une cellule en plein air, privées de soins et de toilettes.
Elles ont dû y rester «dans le froid» pendant une durée allant
jusqu'à 10 heures, écrit «augenauf» sur la base de
témoignages.
ats/het
L'Autriche volera au secours du WEF
L'aviation autrichienne participera à la surveillance de l'espace aérien austro-suisse à l'occasion du Forum économique mondial (WEF) de Davos, qui débute mercredi.
Au total, 28 appareils seront engagés, dont des chasseurs F-5. Des avions de type Saab 105-OE, Pilatus PC-7 et Pilatus PC-6, ainsi que des hélicoptères participeront également à cette opération baptisée «Dédale 08».
Ils seront chargés de surveiller les routes aériennes, avec l'aide aussi de radars mobiles, a indiqué le commandement militaire du Tyrol, à Innsbruck.
Cette opération sert aussi de répétition générale pour l'Autriche et la Suisse avant le Championnat d'Europe de football qui aura lieu au mois de juin, ont précisé les militaires autrichiens.
L'armée autrichienne participe depuis plusieurs années à la surveillance de l'espace aérien helvétique à l'occasion du WEF.
La Suisse et l'Autriche ont des accords ponctuels permettant une telle collaboration, a indiqué à l'ATS Philippe Zahno, porte-parole du Département fédéral de la défense (DDPS).
Berne a également conclu des accords généraux de coopération dans le domaine de la protection de l'espace aérien avec la France, l'Allemagne et l'Italie. Ces accords ont été conclus pour une durée illimitée.