Pour réaliser ce travail, des chercheurs de l'Institut pour la délinquance et la prévention du crime ont interrogé l'année dernière plus de 9000 jeunes et 2000 adultes.
Dans cette étude réalisée avant la pandémie, un tiers des sondés ont répondu affirmativement à des questions comme: existe-t-il des organisations secrètes qui ont une grande influence sur les décisions politiques? Ou pensez-vous que les politiciens ou que d'autres dirigeants sont les marionnettes de forces obscures?
Crainte d'une radicalisation
Le professeur qui a mené cette enquête est convaincu que le nombre de personnes perméables à ces thèses a très probablement augmenté depuis le début de la pandémie.
Le contexte économique et social pourrait en outre déboucher sur une radicalisation, s'inquiète le professeur. Certaines personnes seraient tentées d'utiliser la violence pour défendre leurs valeurs, leurs croyances ou pour lutter contre ce qu'elles considèrent comme injuste.
Les adolescents de sexe masculin sont les plus à risque. Ils sont très réceptifs aux idéologies radicales et ils ont moins à perdre que les adultes. Ces jeunes sont moins liés à la sociétés que les adultes qui ont un travail et une famille.
Maurice Doucas/vkiss