Dans le canton de Vaud, le Grand Conseil a purement et simplement annulé sa session de mardi en raison de l’évolution rapide de la situation sanitaire dans le canton. Même si aucun cas de transmission du virus n'a été confirmé dans le cadre des travaux législatifs, le Parlement a indiqué qu'il allait privilégier les séances de groupes politiques et qu'il est à la recherche d’une solution pour siéger "hors murs" jusqu'à Noël.
A Yverdon-les-Bains, le Conseil communal n'a pas pu aller à son terme jeudi dernier, car le quorum n'était plus atteint. Au moment de l'interruption des débats, il n'y avait plus que 48 élus yverdonnois sur 100 dans la salle alors que le quorum est fixé à 50.
Sièges vides en Valais, inquiétudes à Neuchâtel
En Valais, ce sont sept sièges qui sont restés vides lundi, sept bancs délaissés par les membres de l'UDC du Haut-Valais qui refusent de siéger à Martigny. A leurs yeux, la région est trop fortement contaminée par le Covid-19. On demande à la population de limiter les contacts, les politiciens devraient donc montrer l'exemple, estiment ces élus.
A Neuchâtel, les absences sont encore sans conséquence, mais comme le Parlement est très équilibré "gauche-droite", on redoute que quelques absences suffisent à faire basculer un vote.
Dans le Jura, le Parlement, qui doit siéger la semaine prochaine avec le masque obligatoire, est délocalisé jusqu'à la fin de l'année à la Halle des expositions de Delémont. On devrait atteindre sans peine le quorum, mais son secrétaire général Jean-Baptiste Maître reste sur ses gardes. La plus grande crainte serait pour lui qu'un groupe parlementaire soit mis en quarantaine, ce qui poserait un problème institutionnel.
Suppléants, sessions virtuelles, votes à distance
Comme solutions à ces problèmes d'absentéisme, il y a évidemment la délocalisation dans de larges salles et l'obligation de porter le masque et de respecter les distances. Mais cela ne suffit souvent pas.
Il peut donc y avoir recours aux députés suppléants, mais ceux-ci ne sont pas innombrables. Mais d'autres, à l'image de l'UDC haut-valaisanne, réclament des sessions virtuelles. Un système fiable de votes à distance est d'ailleurs à l'étude dans le canton de Neuchâtel.
>> Les explications dans le 19h30:
Sujet radio: Julie Rausis
Adaptation web: Frédéric Boillat