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UBS dans le rouge: Merz est confiant

Les ennuis de santé de H.-R. Merz font les choux gras de la presse.
Hans-Rudolf Merz ne craint pas pour la santé de l'UBS.
Invité du 19:30 de la tsr, le chef du Département des finances Hans-Rudolf Merz a minimisé l'impact des pertes de l'UBS sur la santé de la banque. Il a aussi relativisé les conséquences négatives de la réforme des entreprises sur la Confédération.

"La situation en Suisse est toujours bonne", a tenu à rassurer
le grand argentier de la Confédération. "Les carnets sont remplis,
le chômage se porte bien et les bénéfices des entreprises l'année
passée étaient encore bons". Hans-Rudolf Merz a chiffré la
croissance en 2008 à 1,9%.

L'UBS pas en danger

En ce qui concerne l'UBS, le chef du Département des finances a
rappelé que les banques suisses sont soumises à des recommandations
internationales et à la surveillance de la commission des banques.
"Jusqu'à présent, tous les seuils ont été retenus. Donc pas de
danger, notamment pour l'UBS", a soulevé Hans-Rudolf Merz.



Le conseiller fédéral a aussi assuré qu'avec les réserves et le
capital de l'UBS, la banque est loin du grounding et qu'aucune
mesure supplémentaire ne devait pour l'instant être envisagée.
"Mais bien sûr, cette perte n'est pas bonne pour la place
financière. Bien sûr, c'est une honte", a-t-il conclut.

L'action UBS chute encore

L'action UBS a continué de souffrir jeudi à la Bourse suisse, au
lendemain de l'annonce par le numéro un bancaire suisse d'une perte
abyssale l'an passé. Elle a dévissé de 9% au pire moment de la
séance avant de se reprendre et de clôturer en recul de 3,8%.



Au-delà de la volatilité des marchés, le phénomène traduit la
nervosité particulière qui affecte le secteur financier (banques et
assureurs) dans le sillage des effets de la crise du subprime aux
Etats-Unis. Le titre UBS a signé la plus mauvaise performance du
Swiss Market Index (SMI), qui lui a fini quasi inchangé
(-0,02%).



Le géant bancaire subit de plein fouet l'impact de la crise du
crédit immobilier à risque outre-Atlantique, qui a fait plonger
avec elle nombre d'établissements prestigieux. Mercredi, l'UBS a
annoncé une perte nette de 4,4 milliards de francs au terme de
l'exercice 2007, après avoir inscrit de nouveaux
amortissements.



swiss txt/ats/bri

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Réforme en faveur des PME défendue

Hans-Rudolf Merz a aussi martelé combien la réforme de la fiscalité des entreprises avait pour but de renforcer les PME. "La plus grande majorité des 60'000 PME profiteront de cette réforme", a-t-il assuré, sans nier que parmi elles se trouvent des familles riches.

Il estime que les pertes au niveau de la Confédération seront de quelque 80 millions de francs au début, mais affirme aussi qu'elles seront compensées par la croissance avec la réforme qui serait apportée. Et de mettre ces 80 millions en comparaison avec le volume total des comptes de la Confédération qui se monte à 57 milliards.

PME: partisans de la réforme mobilisés

Les partisans de la réforme sont de nouveau montés au créneau jeudi pour dénoncer «les mensonges» des opposants.

Les pertes de l'AVS pronostiquées par le camp rose-vert sont notamment dans la ligne de mire du comité interpartis en faveur du «oui». Le Conseil fédéral table sur des recettes supplémentaires à terme grâce à la dynamique économique induite par le projet, a-t-il rappelé.

Les intervenants, représentants du PRD, du PLS, du PDC, de l'UDC, des Verts libéraux et des cantons, se sont par ailleurs élevés contre l'argument selon lequel l'allègement fiscal sur les dividendes profitera aux gros actionnaires.

Ils restent persuadés que la participation minimale de 10 % fixée pour pouvoir bénéficier de ce rabais permet d'axer la réforme sur les PME et les actionnaires-entrepreneurs.