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Toujours plus de jeunes femmes réalisent une réduction mammaire

De plus en plus de femmes ont recours à une réduction mammaire.
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De plus en plus de réductions mammaires / CQFD / 22 min. / le 12 novembre 2020
La réduction mammaire est une opération de plus en plus courante, notamment chez les jeunes femmes. Les impacts physiques et psychologiques de l'hypertrophie mammaire les poussent à franchir le pas de la chirurgie.

"Comme ma poitrine était importante, quoi que je fasse ou je porte, je la montrais": Virginie Bertoncini, étudiante genevoise de 24 ans, a subi une réduction mammaire en 2017. Une décision mûrement réfléchie. Aux remarques et aux blagues de ses amis et de sa famille s'ajoutaient des douleurs dans le dos qui l'empêchaient de dormir.

Le cas de Virginie Bertoncini n'est pas isolé. Aux Etats-Unis, ce type de chirurgie a bondi de 157% entre 1997 et 2013. En Suisse, plusieurs plasticiens confirment qu'il y a de plus en plus de réductions mammaires, en particulier chez les femmes jeunes, même s'il est difficile de dégager une tendance claire entre les chiffres de l'Office fédéral de la statistique et ceux des sociétés spécialisées dans la chirurgie.

Cette observation est partagée par Marie-Christine Gailloud-Matthieu, spécialiste de la chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, interrogée dans l'émission CQFD. Une augmentation qui est "multifactorielle", selon elle. "Les jeunes femmes consultent plus facilement. Il y a moins de tabous. Les blogs, les conversations entre patientes rendent le recours à la consultation plus aisé." Le regard de la société est aussi l'une des explications.

Gêne physique et psychologique

Mais la première motivation est l'"inconfort énorme" que représente une taille de poitrine élevée. "La gêne est souvent double: physique et psychologique. Ces jeunes filles sont souvent très mal dans leur peau. A 16 ou 17 ans, elles ont déjà des douleurs. Elles ont mal aux épaules, au dos", indique Marie-Christine Gailloud-Matthieu, qui est également présidente du Groupement vaudois des plasticiens.

La spécialiste donne deux conseils: "Il faut que la jeune femme soit entourée par sa famille et ne pas opérer trop tôt. Il faut que les seins soient stables depuis plus d'une année en tout cas, tenir compte de l'âge, de la puberté, etc."

A la ménopause, les seins ont également tendance à reprendre du volume. "Il m'est arrivé d'opérer une deuxième fois une femme qui avait fait une réduction mammaire vingt ans plus tôt."

Pour que l'assurance maladie prenne en charge l'opération, la patiente doit bénéficier d'un indice de masse corporelle "normal", explique Marie-Christine Gailloud-Matthieu. "A cela s'ajoute la réduction de 500 grammes par sein et les problèmes de dos liés. Nous devons envoyer des photos au médecin-conseil de l'assurance maladie qui jugera le dossier."

"Je suis fière de ma poitrine"

Selon Marie-Christine Gailloud-Matthieu, il est rare que ses patientes regrettent leur opération. Ce n'est pas le cas de Virginie Bertoncini, même si les chances qu'elle puisse allaiter en cas de grossesse se réduisent fortement: "Je n'ai aucun regret. Cela a beaucoup changé mon regard sur moi-même. Je suis plus libre pour m'habiller, j'ai moins l'impression de construire toute mon esthétique autour de ma poitrine. Pour la première fois, j'en suis fière."

Sujet radio: Lucia Sillig

Adaptation web: Valentin Jordil

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La taille moyenne de la poitrine des Suissesses a augmenté

L'entreprise spécialisée notamment dans les soutiens-gorge de grande taille Cosa Nova observe qu'il y a dix à quinze ans la moyenne de ce qui se portait en Suisse était plutôt autour du 75B. Aujourd’hui, ce chiffre se situe plutôt entre 80 et 85 et entre B et C.

"Les jeunes femmes ont des seins beaucoup plus volumineux qu'il y a vingt ans", confirme Marie-Christine Gailloud-Mattthieu, spécialiste de la chirurgie plastique, reconstructive et esthétique,

Beaucoup de facteurs sont avancés pour expliquer ce changement. "On parle beaucoup des xénoestrogènes qu'on peut trouver dans les plastiques, dans des champignons, des pesticides...", décrit-elle, tout en précisant qu'aucune donnée scientifique n'existe actuellement.