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Libre circulation: Christian Levrat inquiet

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Christian Levrat prévoit un scrutin "très difficile" sur ce sujet
Le futur président du PS Christian Levrat entend prendre au sérieux les craintes des Suisses au sujet de la politique européenne. Avec l'extension de la libre circulation, un renforcement des contrôles des salaires est indispensable.

«Contrairement à ce que croient les milieux économiques, le
scrutin sera très difficile», a déclaré le Fribourgeois dans une
interview parue samedi dans le « St. Galler Tagblatt ».

Problèmes avec les Roms

A ses yeux, les contrôles salariaux doivent être renforcés afin
de convaincre la population de l'extension de la libre circulation
des personnes à la Roumanie et la Bulgarie. De plus, il faut parler
de l'éventuel problème des Roms: toute autre chose serait «une
politique de kamikaze», selon le socialiste.



Vendredi, l'UDC avait réitéré ses menaces de référendum. Parmi ses
exigences pour un oui à l'extension figure la possibilité de
renvoyer des criminels roumains ou bulgares aux frais de leur pays
d'origine.



Le conseiller national et syndicaliste fribourgeois est le seul
candidat à la succession du président du PS Hans-Jürg Fehr.
L'élection se déroulera le 1er mars.

Changement en ligne de mire

Concernant l'avenir du Parti socialiste, Christian Levrat plaide
pour le changement. «Ces dernières années, le PS a trop misé sur le
consensus et l'harmonie». Et «c'est une grossière erreur d'avoir
orienté la campagne électorale sur la composition du Conseil
fédéral», a-t-il ajouté.



A l'avenir, le parti va examiner chaque proposition sur sa
compatibilité sociale. Si celle-ci venait à manquer, le PS
combattra les objets de toutes ses forces, a annoncé son président
désigné.



Pas question toutefois de copier: «Le PDC et le PRD croient gagner
des électeurs en imitant l'UDC. Je ne le ferai pas: le PS doit
rester le parti des débats, des discussions et des différentes
tendances».



ats/tac

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Priorités du groupe PS définies

Au cours d'une retraite de 2 jours à St-Gall, le groupe parlementaire socialiste aux Chambres fédérales a élaboré ses priorités pour la législature à venir.

Le parti entend mettre le cap sur une Suisse plus sociale, indique-t-il samedi dans un communiqué. La priorité du PS va au renforcement du pouvoir d'achat par la hausse des salaires, la lutte contre les prix exagérément élevés et une révision sociale du droit de bail.

Il se battra pour des écoles à horaire continu et des crèches, pour plus de justice fiscale, pour la formation et le service public, pour une consolidation des assurances sociales et contre une médecine à deux vitesses.

Côté environnement, le groupe socialiste s'engagera pour une taxe sur le CO2 sur les carburants, une réforme fiscale écologique, le renforcement du service public et le combat contre toute nouvelle centrale nucléaire.

Le PS entend aussi renforcer la position de la Suisse par la poursuite des bilatérales, la conclusion d'un accord de libre-échange agricole, la reprise à moyen terme de la discussion sur l'adhésion ainsi qu'une augmentation substantielle de l'aide au développement.