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Prix du lait: les producteurs bredouilles

Le prix du lait va être adapté à l'évolution du marché [KEYSTONE - MICHAEL PROBST]
Le lait, source de tensions entre producteurs et distributeurs. - [KEYSTONE - MICHAEL PROBST]
Les producteurs de lait ne se verront pas augmentés comme espéré au 1er juin. Des négociations entre une délégation de leur fédération et des représentants des quatre principales industries de transformation n'ont pas abouti.

«Il est extrêmement fâcheux que les échelons en aval occupent
une position aussi dominante», relève le président de la Fédération
suisse des producteurs de lait (FPSL) Peter Gfeller, cité jeudi
soir dans un communiqué. «Nous nous sommes heurtés à un mur: tous
les arguments relatifs au marché, qui justifient à nos yeux une
augmentation du prix du lait, n'ont à aucun moment trouvé grâce
auprès des transformateurs», a-t-il ajouté.

Ont participé aux discussions du côté des producteurs des
représentants de Emmi, Cremo, Elsa et Hochdorf. Ils constituent à
eux quatre près de 80% du marché, a précisé Christoph
Grosjean-Sommer, de la FPSL.

Coûts de production trop élevés

Un litre de lait se vend actuellement 20 centimes en dessous de
ses coûts de production, malgré la dernière hausse de six centimes
au 1er janvier dernier. Lors de la dernière assemblée de la FPSL le
mois dernier, les producteurs se sont dit conscients de
l'impossibilité d'augmenter d'un seul coup le prix d'autant.



Dans les négociations, les producteurs se sont contentés de
réclamer une augmentation de sept centimes par kilo de lait, a
précisé Albert Rösti, directeur de la FPSL. Mais les industriels
n'ont rien voulu savoir d'une quelconque hausse, a-t-il ajouté. La
FPSL attendaient que les transformateurs et les distributeurs
fassent un effort face à la hausse des prix de production.



ats/sun

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Un effort du consommateur attendu

Il y a un mois devant l'assemblée de la FPSL, le président Peter Gfeller notait que les fourrages avaient renchéri de 15%, le carburant de 18% et les engrais de 30%.

La FPSL estime que c'est du consommateur qu'un effort est attendu. La situation du marché justifie une augmentation immédiate, affirment les producteurs dans leur communiqué.

«Nos relevés dans le commerce de détail montrent par exemple qu'en Suisse les prix du lait pasteurisé ou de la mozzarella sont inférieurs à ceux pratiqués dans les pays voisins», déclare Albert Rösti pour justifier le potentiel de hausse.

Sans compter que le pouvoir d'achat des Suisses est supérieur à celui de leurs voisins.