"La particularité de la ZAD, c'est l’occupation d’un territoire en réaction à un grand projet institutionnel, jugé comme inutile et destructeur d’un écosystème: un projet d'aéroport ou d'enfouissement de déchets nucléaires, par exemple", explique la sociologue Sylvaine Bulle, interrogée dans Le Point J.
L'occupation permet ainsi de redonner sa place au milieu vivant et de déployer des modes de vie qui embrassent l'autonomie politique et alimentaire. "Un occupant qui vient en ZAD veut aussi se mettre à distance du système marchand", souligne Sylvaine Bulle.
Une ZAD, c’est une matière vivante qui est toujours en mouvement. Tout se passe dans une énergie collective, sans planification ni organisation hiérarchique
La ZAD de la Colline, constituée de plusieurs dizaines d'activistes, veut occuper la zone jusqu'à l'abandon du projet. En plus de la plainte d’Holcim pour violation de propriété, plusieurs voix s'élèvent contre cette occupation illicite.
Du côté des autorités, le syndic de la commune d’Eclépens (VD) parle de "Zone à Déchets". Et le conseiller national PLR Philippe Nantermod insiste sur le caractère "anti-démocratique" de la ZAD.
Juliane Roncoroni et l’équipe du Point J