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Schmid parle de répression au sein de l'UDC

Samuel Schmid revient sur les "tendances brunes" de l'UDC.
Samuel Schmid revient sur les "tendances brunes" de l'UDC.
Revenant sur les «tendances brunes» au sein de l'UDC évoquées par son collègue de parti Heinz Siegenthaler, Samuel Schmid ne lui donne pas tort. Le conseiller fédéral estime qu'à l'UDC, «celui qui n'obéit pas doit partir».

Heinz Siegenthaler est le président de l'UDC de Rüti bei Büren
(BE), commune de domicile de Samuel Schmid. Dans une interview
publiée samedi par le «Landbote», le conseiller fédéral estime que
«ses mots sont peut-être un peu grossiers, mais du point de vue du
contenu, sa critique n'est pas toute fausse».

Il y a au sein de l'UDC de la répression contre des personnes,
il y a des demandes d'exclusion, a-t-il ajouté dans le quotidien de
Winthertour. «Et des figures importantes du parti disent: celui qui
n'obéit pas doit partir».

«Je ne me mettrai pas à genoux»

Le conseiller fédéral espère que lui-même et la ministre de la
justice Eveline Widmer-Schlumpf ne seront pas exclus du parti.
«Mais il est clair qu'avec la manière de faire de la politique à
l'UDC aujourd'hui, on peut changer les statuts de manière à ce que
l'exclusion devienne juridiquement possible».



Samuel Schmid ne pense pas qu'il sera réintégré dans le groupe
parlementaire: «Jusqu'ici, les signes ne sont pas très
encourageants». Et d'ajouter: «Je ne me mettrai pas à genoux devant
le groupe pour ça».



Le conseiller fédéral a encore démenti toute connivence avec Heinz
Siegenthaler, réfutant être derrière ses attaques: «Heinz
Siegenthaler et moi ne nous sommes plus vus depuis quelque temps,
c'est une personnalité autonome».



ats/ant

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Le ton monte

Depuis quelques jours, le ton monte au sein de l'UDC et les attaques fusent par médias ou discours interposés. Mardi, dans le «Bieler Tagblatt», Heinz Siegenthaler, également député au Grand Conseil bernois, parlait de «tendances brunes», de dictature partisane et de culte de la personnalité: «On ne parle que de Blocher, Blocher, Blocher».

Vendredi, Samuel Schmid inaugurait la foire aux échantillons de Bâle. Evoquant les accords bilatéraux avec l'Union européenne, il a estimé que c'est «une mauvaise idée» de vouloir lier la libre circulation à la souveraineté fiscale de la Suisse, comme l'a proposé «un des vice-présidents désignés de mon parti». Il faisait allusion à Christoph Blocher.

La riposte n'a pas tardé. Le soir même, dans l'émission «10 vor 10» de la télévision alémanique SF, le président de l'UDC, Ueli Maurer, a décrit Samuel Schmid comme «cliniquement mort» pour le parti. «Samuel Schmid ne représente pas l'UDC et n'a pas à s'immiscer dans la politique du parti», a ajouté Ueli Maurer.