Ces derniers jours, des critiques - parfois virulentes - ont commencé à se faire entendre concernant la réaction de la Suisse face au regain de l'épidémie.
Délégué de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le coronavirus, David Nabarro a notamment dénoncé l'absence de mise en place d'infrastructures "nécessaires" durant l'été.
Daniel Koch évoque, lui, une attitude trop attentiste. "Ce qui n'a pas joué, c'est la mise en place du traçage. Nous n'avons pas assez réagi à l'augmentation des cas pendant l'été. Nous n'avons pas repensé les stratégies", estime l'ex-chef de la section "maladies transmissibles" de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
"Etre mieux préparés"
L'ancien "Monsieur coronavirus" de la Confédération rappelle que d'autres pays ont réagi "beaucoup plus fort" lors des premiers signes d'une augmentation des cas. "Mais ce n'est pas seulement la Suisse qui a manqué de faire un effort, c'est toute l'Europe", précise-t-il.
A la retraite depuis le 27 mai, Daniel Koch insiste sur l'importance du traçage des cas. "Nous devons repenser les critères et les stratégies de test pour être mieux préparés. Il faut éviter un hiver où le nombre de cas reste trop haut, avec le risque d'une troisième vague en permanence", indique l'ex-médecin de 65 ans.
"Il est trop tôt pour faire le bilan complet et identifier où ça n'a pas marché. Il faut regarder en avant et se préparer pour la fin de la deuxième vague", conclut Daniel Koch.
Propos recueillis par Romaine Morard
Texte web: Guillaume Martinez