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Piratage informatique au DFAE et au SECO

La traque au cyber pédophile
Les pirates ont utilisé des e-mails et des sites truqués.
Des ordinateurs du Département fédéral des affaires étrangères et du SECO ont été victimes de piratage informatique fin 2007. Les attaques venaient d'Afrique. La police criminelle fédérale enquête pour éventuel espionnage.

On ignore pour l'heure si des données sensibles ont été
subtilisées, a indiqué mercredi à l'ATS Georg Farago, porte-parole
du DFAE, confirmant une information de la radio alémanique DRS. Il
n'a pas souhaité donner davantage de détails sur l'affaire.

Concours de photos

L'attaque informatique a été lancée fin novembre, début décembre
depuis un ordinateur situé en Afrique. Le ou les pirates
informatiques ont mis en scène un concours de photographie fictif
grâce à des e-mails et des sites Internet truqués.



Marc Henauer, chef de la section cybercriminalité à l'Office
fédéral de police (fedpol), a mentionné à la radio le
«professionnalisme des agresseurs». Au vu des attaques ciblées sur
des éléments très précis de l'administration fédérale, il s'agit
d'un cas unique, selon lui.

SECO peu touché

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) n'a «pratiquement pas
été touché» par le piratage informatique, a précisé sa porte-parole
Rita Baldegger. Une poignée d'employés seulement a ouvert les e
mails envoyés par les «hackers». L'attaque a été immédiatement
découverte et les ordinateurs concernés ont été remplacés, a ajouté
Rita Baldegger.



«C'est allé très vite» et le SECO n'est ainsi concerné que très
marginalement par ce piratage informatique, selon elle.



ats/tac

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Plus de 500 courriels

Plus de 500 e-mails ont été envoyés lors de l'attaque en question, qui s'est faite en deux vagues, avait annoncé le 9 mai la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (MELANI).

On ignorait alors qu'elles avaient été lancées d'Afrique et qu'elles visaient le DFAE et le SECO. Les messages étaient personnalisés, appelant le destinataire par son nom.

L'expéditeur était un office fédéral et le prétexte de l'envoi un concours de photographie. Pour y participer, il fallait cliquer sur un lien.

Les personnes qui le faisaient voyaient apparaître une copie fidèle du site de l'office en question.

Cette copie était hébergée sur le serveur d'un fournisseur d'accès implanté dans un pays d'Afrique.