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Caritas demande de l'aide face à l'aggravation de la pauvreté en Suisse

La pauvreté s'aggrave. Caritas demande à la Confédération d'agir
La pauvreté s'aggrave. Caritas demande à la Confédération d'agir / 12h45 / 1 min. / le 30 novembre 2020
Caritas Suisse s'alarme de l'aggravation de la pauvreté en raison du coronavirus. Pour y faire face, l'organisation demande l'introduction de paiements directs ou encore l'augmentation de l'indemnité pour chômage partiel.

L'aide déjà engagée par Caritas Suisse pourrait ne pas suffire si la crise se prolonge, s'inquiète lundi l'organisation dans un communiqué. Avant la pandémie, 660'000 personnes en Suisse étaient touchées par la pauvreté. Depuis le début de la crise, le nombre de demandes de conseils sociaux a grimpé à 10'000, soit deux fois plus que les années précédentes.

"En réponse à cette augmentation de la pauvreté, Caritas a lancé la plus grande opération d'aide de son histoire pour la population vivant en Suisse", souligne le communiqué. À ce jour, l’aide totale engagée par Caritas s’élève à 12,2 millions de francs, dont 9,7 millions de la Chaîne du Bonheur. Elle vient en aide à plus de 100'000 personnes.

"Beaucoup de gens ont perdu soudainement une partie de leur revenu. Il leur manque de l'argent pour boucler le mois et ils essaient donc d'économiser partout où c'est possible", explique Hugo Fasel, directeur de Caritas, dans le 12h30.

>> L'interview de Hugo Fasel dans le 12h30 :

Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse. [keystone - Christian Beutler]keystone - Christian Beutler
Aggravation de la pauvreté en Suisse: interview d'Hugo Fasel / Le 12h30 / 4 min. / le 30 novembre 2020

Caritas craint que ses fonds d'aide ne suffisent pas si la crise se prolonge. C'est pourquoi elle demande à la Confédération et aux cantons d'introduire des paiements directs pour les ménages et personnes seules dont le revenu se situe au-dessous du seuil leur donnant droit aux prestations complémentaires.

Basées sur le modèle des prestations complémentaires, ces aides permettraient de combler l’écart de revenus avec le minimum vital et d'éviter une relégation sociale.

Réduire les dépenses pour l'assurance maladie

Caritas aimerait également que l'indemnité en cas de réduction de l'horaire de travail (chômage partiel) soit portée à 100% du salaire pour les personnes en situation de précarité. Dans la plupart des cas, c'est une perte de salaire ou une réduction du temps de travail qui a aggravé les problèmes financiers des ménages, selon Caritas.

Caritas demande aussi que les fonds destinés à la réduction des primes d'assurance maladie augmentent d'au moins 50% dans les deux prochaines années. L'oeuvre d'entraide suggère la mise en place d'un modèle de réduction différenciée des primes. Cela permettrait aux cantons de fixer des objectifs contraignants concernant la part maximale du budget des ménages accordée aux paiements des primes d'assurance maladie.

ats/gma

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