Invité de l'émission Forum, le conseiller national socialiste genevois Christian Dandrès est revenu sur le scandale des baux fictifs révélé dimanche soir par le 19h30. On y apprenait que l'ancien député MCG Ronald Zacharias et son associé dans l'immobilier, qui possèdent une trentaine d'immeubles ensemble, étaient soupçonnés d'avoir falsifié des dizaines de baux afin d'augmenter massivement et illégalement des loyers de leurs habitations.
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Christian Dandrès estime qu'il faut "modifier le système, qui n’est pas très opérant". Pour lui, il faudrait "revenir à ce qui existait dans les années septante, à savoir que si le bailleur veut majorer le loyer, il fait une demande à l'Etat, qui fait le contrôle" et statue.
L'Etat aurait donc le dernier mot sur la fixation du loyer. Christian Dandrès relève que "les loyers prennent l’ascenseur, les gens sont pris à la gorge et ont beaucoup de difficulté à tourner". Selon lui, agir est "un impératif majeur d'intérêt public".
"Peines exemplaires" réclamées
Interrogé sur la lourdeur d'un éventuel contrôle étatique, l'élu genevois estime que la pratique actuelle "avec trois juges et des avocats qui doivent travailler d’arrache-pied pendant des années sur des procédures, n’est pas forcément plus simple". Christian Dandrès insiste sur le fait que les mécanismes de contrôles étatiques ont été "une tradition suisse pendant des décennies et pourraient parfaitement fonctionner à nouveau, surtout dans le contexte de crise auquel nous sommes confrontés".
L'avocat genevois, de manière générale, appelle enfin "à des peines exemplaires" pour que les bailleurs indélicats "ne s'amusent plus à ce type de pratiques frauduleuses", à savoir falsifier des baux et ainsi tromper des locataires.
Fabio Citroni/vic