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Le programme tabac ne fait pas l'unanimité

Le nouveau plan veut faire baisser le tabagisme passif de 80%.
Le nouveau plan veut faire baisser le tabagisme passif de 80%.
Au terme d'une consultation, le nouveau programme national tabac, qui veut poursuivre la politique de protection contre la fumée passive, ne fait pas l'unanimité parmi les partis. L'industrie du tabac s'est montrée coopérative.

Le nouveau programme de l'Office
fédéral de la santé publique (OFSP), qui s'étend sur la période
2008-2012, mise sur la prévention pour réduire le nombre de
fumeurs. Il veut aussi voir baisser le tabagisme passif de 80%.
Pour cela, les lieux les plus exposés doivent devenir non-fumeurs
dans l'ensemble de la Suisse.

Rejet ferme de l'UDC

L'UDC rejette le plan et ses mesures de prévention «inutiles» et
«sans effet» à ses yeux, a-t-elle indiqué. A la place, l'UDC
demande que la loi sur la protection de la jeunesse soit appliquée
de manière stricte.



L'UDC ne veut pas non plus d'une augmentation de l'impôt sur le
tabac. L'OFSP le considère comme un instrument de prévention
efficace puisqu'il contribue à réduire la consommation de
cigarettes.



Moins ferme que l'UDC, British american tobacco (BAT) se dit
favorable à des hausses de l'impôt. Le deuxième fabricant de
cigarettes en Suisse demande que ces hausses soient «régulières et
modérées» pour éviter qu'un marché noir ne se développe.



Les radicaux reconnaissent pour leur part la nécessité d'une
régulation pour protéger les non-fumeurs de la fumée passive. Les
votes de plusieurs cantons montrent clairement que la branche de la
restauration doit faire plus d'efforts, écrit le PRD.



GastroSuisse soutient aussi la mise en place d'une loi pour autant
qu'elle soit supportable par la branche. Un projet de loi visant à
interdire la fumée dans les lieux publics est en discussion au
Parlement.

Le PS "adhère totalement"

Le Parti socialiste, pour sa part, «adhère totalement» au
programme proposé par le Conseil fédéral. Selon lui, des efforts
sont nécessaires car près d'un tiers de la population active fume
encore.



Sa seule remarque concerne le fonds de prévention du tabagisme,
alimenté par une redevance de 2,6 centimes par paquet de
cigarettes. Les socialistes aimeraient que le fonds redistribue ses
moyens aux cantons. De cette manière, le message de prévention
serait transmis de manière plus homogène et efficace.



De son côté, l'Union suisse des arts et métiers (USAM) met en
garde contre une chevauchée en solitaire de la Suisse en matière de
prévention contre le tabac. Si la Suisse adopte des mesures plus
restrictives que ses voisins, le tourisme pourrait en pâtir, selon
elle.



ats/cer

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La résistance s'organise à Genève

Alors que de plus en plus de cantons ont voté des lois restrictives, certains fumeurs font de la résistance à Genève.

Une pétition demande des exceptions et des aménagements à la future loi cantonale interdisant la fumée passive dans les lieux publics.

Le texte, lancé par un groupe de citoyens dénommés les "Dissidents de Genève", a recueilli quelque 400 signatures en dix jours. Il a été envoyé à 800 patrons de cafés-restaurants à Genève.

Les pétitionnaires demandent au gouvernement de "prendre en compte le point de vue des quelque 20% des votants minoritaires avant de proposer à la hâte la loi d'application", selon un communiqué.

Pour rappel, les citoyens genevois ont plébiscité en février dernier à près de 80% une initiative demandant l'interdiction de la fumée dans tous les lieux publics à Genève, avec des exceptions pour les hôpitaux, les prisons, les hôtels et autres lieux publics confinés.