L'OFSP prévoit 70'000 vaccinations par jour à partir de janvier, mais de nombreuses questions demeurent
Le premier vaccin devrait être homologué en Suisse d'ici janvier, a précisé Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l'infection de l'OFSP, à l'hebdomadaire alémanique NZZ am Sonntag. Il est ensuite prévu de démarrer les vaccinations dans tout le pays en même temps. Celles-ci devraient durer six mois, jusqu'à l'été, et toucher au total six millions de personnes.
Les groupes à risque doivent être vaccinés en premier lieu, rappelle Virginie Masserey. Outre les personnes âgées, il s'agit de diabétiques, de personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques ou d'hypertension.
Afin que ces groupes soient vaccinés le plus rapidement possible, l'aide de médecins de famille sera nécessaire. Ceux-ci contacteront et vaccineront leurs patients au plus vite.
Nombreuses questions ouvertes
Mais face à ce nouveau vaccin, de nombreuses questions émergent dans la population, comme la durée de l'efficacité de ce futur produit, la façon de le conserver, ou encore les possibles effets secondaires. Forum a invité trois experts dimanche pour éclairer la situation. Outre Virginie Masserey, la directrice du centre de vaccinologie des HUG Claire-Anne Siegrist et le président de la Fédération internationale de l'industrie du médicament Thomas Cueni étaient présents pour répondre aux auditeurs.
Parmi les réponses apportées, les experts ont indiqué que l'on ignore encore quel vaccin sera homologué en Suisse. La durée d'immunité n'est pas encore connue précisément, mais elle était de 2 à 3 mois au tout début des essais et elle se poursuit depuis, ce qui est très encourageant, a indiqué Claire-Anne Siegrist. Mais impossible en l'état de dire si des rappels après un, deux ou trois ans seront nécessaires.
Par ailleurs, une vaccination ne permettra pas dans un premier temps de voyager librement à l'étranger. En effet, les données manquent, dont celles qui permettront de savoir si les personnes vaccinées, et donc protégées, peuvent malgré tout transmettre le virus de manière transitoire, a indiqué Virginie Masserey.
cab