Interrogée dans La Matinale de mardi, Fulvia Rota constate que "certaines personnes ont beaucoup plus d’angoisses, dorment moins et se préoccupent fortement de tout et de rien."
Selon cette praticienne, la dégradation durant la deuxième vague provient de la durée de la pandémie et de l’incertitude qui est liée, car on ne voit pas le "bout du tunnel".
"Nous sommes donc confrontés à beaucoup plus de gens qui cherchent du soutien chez le psychiatre ou chez leur médecin de famille", explique Fulvia Rota.
"Zigzags" déstabilisants
Les hésitations politiques, plus marquées cet automne que durant la première vague, ont aussi clairement des conséquences sur le mental, estime la spécialiste.
"Je suis sûre que l’absence de ligne uniforme et les zigzags dans les décisions déstabilisent les gens. Je trouve que notre gouvernement ne fait pas un aussi bon travail maintenant qu’au printemps", lance Fulvia Rota. Selon elle, on n’investit pas assez dans la santé mentale.
Propos recueillis par David Berger
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz
Covid: la SSR s'associe à la Journée d'action sur la santé psychique
La crise déclenchée par la pandémie de coronavirus plonge de nombreuses personnes dans la détresse économique, mais aussi psychique. A l'occasion de la "Journée d'action sur la santé psychique en période de coronavirus" initiée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), les chaînes de la SSR, dont la RTS, mettront jeudi ce thème au coeur de diverses émissions tout au long de la journée.