Quatorze bulletins ont porté le nom de personnalités diverses. Vingt-cinq étaient blancs et 7 nuls.
Le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) fait mieux que Simonetta Sommaruga, élue l'année passée par 186 voix sur 210. Micheline Calmy-Rey a réalisé la plus mauvaise élection en 2011 avec 106 voix. En 2018, Ueli Maurer a obtenu 201 voix, égalant le record détenu par Jean-Pascal Delamuraz depuis 1988.
Dès le 1er janvier, à l'occasion de cette première année présidentielle, Guy Parmelin s'offrira une visibilité accrue. Il devra représenter la Confédération à l'étranger, mais aussi incarner les décisions gouvernementales en situation de crise.
Une tâche à laquelle l'élu UDC s'est préparée. "La pandémie a été un choc considérable", a-t-il déclaré dans son discours à l'Assemblée fédérale. L'Etat ne peut pas pallier tous les manques, chacun doit y mettre du sien en faisant preuve d'initiative, de courage et d'un brin d'optimisme. "La solidarité doit entrer en jeu et notre société l'a maintes fois démontré".
Invité dans le 19h30, Guy Parmelin a reconnu une certaine émotion. "Je ne pensais pas que j'aurais un peu la gorge nouée. C'est un événement très spécial pour ma famille, pour moi. Le poids des responsabilités est extrêmement lourd. La difficulté sera de ne pas décevoir", a-t-il déclaré.
"Assurer la cohésion"
Le futur président a aussi mis en avant les différences de la Suisse au-delà du "Rösti et du Polentagraben". "Assurer la cohésion est un défi de tous les jours et il l'est d'autant plus dans l'épreuve". La cohésion est la force de la Suisse, a-t-il affirmé.
L'agriculteur-vigneron de Bursins a fait un pas en s'exprimant en allemand et en italien, alors que ses connaissances linguistiques sont souvent moquées. Outre quatre langues, "mille différences nous cimentent quand elles pourraient nous diviser". "Cette situation est le fruit d'un intérêt manifeste pour notre voisin et le dialogue avec lui".
Quinzième Vaudois
Guy Parmelin sera le quinzième Vaudois à présider la Confédération. Son prédécesseur était le radical Jean-Pascal Delamuraz en 1989 et 1996. Conseiller national durant douze ans, Guy Parmelin a été élu au Conseil fédéral en 2015, succédant à Eveline Widmer-Schlumpf. Il a dirigé le Département fédéral de la défense, avant de reprendre le DEFR en janvier 2019.
Le Parlement a encore élu Ignazio Cassis vice-président du Conseil fédéral par 162 voix sur 191 bulletins valables. Le libéral-radical tessinois devrait ainsi devenir président de la Confédération en 2022.
gma avec ats
Les félicitations du Conseil d'Etat vaudois
Les autorités vaudoises se réjouissent de l’élection du conseiller fédéral Guy Parmelin à la présidence de la Confédération. Le canton n’avait pas connu un tel honneur depuis la présidence de feu Jean-Pascal Delamuraz en 1996. En cette période particulièrement difficile de gestion de la pandémie, elles adressent leur vœu de réussite à Guy Parmelin.
La délégation vaudoise venue féliciter le premier citoyen du pays était composée de la présidente du gouvernement vaudois Nuria Gorrite, des conseillers d'Etat Christelle Luisier Brodard, Rebecca Ruiz et Philippe Leuba, ainsi que de la présidente du Grand Conseil Sonya Butera. Une montre a été remise à cette occasion au nouveau président élu de la Confédération.
Conscientes du caractère exceptionnel de la crise que traverse le pays, les autorités vaudoises mesurent le poids des responsabilités qui pèse sur le président de la Confédération et le Conseil fédéral. Elles leur apportent leur plein soutien, relève un communiqué du Conseil d'Etat publié mercredi.