Alors que l'OFSP table sur 70'000 vaccinations par jour à partir de janvier, les Suisses sont en majorité indécis.
"Il y a des anti-vaccins qui refusent explicitement et clairement les vaccins, mais c'est une petite minorité. Il y a en fait beaucoup de gens qui sont hésitants et qui se posent des questions. Ils ne savent pas quelle décision prendre pour bien faire", explique la sociologue de la santé Claudine Burton-Jeangros.
"En 2019, l'Organisation mondiale de la santé a intégré l'hésitation vaccinale parmi les dix plus grandes menaces de la santé. C'est une problématique qui est bien présente et rendue vivace avec la pandémie de Covid-19. Mais il est important de différencier l'hésitation du refus de la vaccination", précise la professeure à l'Université de Genève.
"Une double nouveauté"
Pour Alessandro Diana, pédiatre et expert en vaccinologie, l'hésitation de la population est normale et même légitime.
"Non seulement nous avons un nouveau vaccin pour une nouvelle maladie, mais nous avons aussi des nouvelles technologies. Il y a des vaccins à ARN messager, à ADN. Tout ceci évoque des questions: 'Est-ce que ces vaccins pourraient induire une modification de notre génome?' On peut donc comprendre que cette double nouveauté évoque beaucoup de questions. Il faut les accueillir", assure le médecin.
Les accueillir notamment en écoutant et en apportant des réponses personnalisées. Cela sera tout l'enjeu des prochaines semaines.
La confiance diminue
L'étude du centre de recherche Sotomo publiée le 27 novembre montre que la volonté de se faire vacciner contre le virus diminue, tout comme la confiance dans les informations transmises par les autorités. L'enquête a été commandée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
À tout point de vue, la confiance n'a cessé de décliner pendant la pandémie. Si la confiance vis-à-vis des médias s'est érodée entre le printemps et l'été, c'est au tour des autorités – Conseil fédéral, cantons et OFSP – d'être confrontées à une baisse de confiance entre l'été et l'automne.
Fanny Moille/gma
Prix effectifs pas encore connus
Les assureurs-maladie prendront en charge les coûts de la consultation médicale et du vaccin, tandis que la Confédération assumera les coûts de transport, de distribution dans les cantons, ainsi que les frais dépassant les cinq francs par dose.
Les prix effectifs des futurs vaccins ne sont pas encore connus. Les cantons prendront en charge les coûts de la logistique sur leur territoire ainsi que la quote-part. Aucune franchise ne sera prélevée