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JO de Pékin: boycott soutenu par les Suisses

Les Suisses sont sensibles aux revendications tibétaines.
Les Suisses sont sensibles aux revendications tibétaines.
Une majorité de Suisses est favorable à un boycott des cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques le 8 août à Pékin, selon un sondage publié dimanche. Mais ils sont d'avis que les sportifs devraient prendre part aux compétitions.

Selon un sondage de l'institut Isopublic pour le compte du
«Matin Dimanche», du «SonntagsBlick» et de «Il Caffè», 59% des
personnes interrogées souhaitent que la délégation officielle
suisse ne participe pas à l'ouverture des jeux, 34% pensent le
contraire et 7% n'ont pas encore d'avis.

Athlètes pas otages

Le président de la Confédération avait indiqué en janvier
dernier, soit avant les troubles au Tibet, qu'il se rendrait à la
cérémonie du 8 août. Au vu de l'évolution de la situation, cette
question sera discutée prochainement par le Conseil fédéral
(voir ci-contre).



Selon l'enquête, 65% des sondés trouvent que la Suisse devrait
s'engager pour une solution au Tibet. En revanche, 59% des Suisses
estiment que les athlètes ne devraient pas subir les conséquences
de la crise politique. Ils sont 33% à soutenir un boycott sportif
alors que 8% sont indécis. Le sondage a été réalisé entre le 27 et
le 29 mars auprès de 601 personnes. La marge d'erreur est de +/-
4%.



ats/cab

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Le Conseil fédéral se prononcera

«Le Conseil fédéral suit avec une grande attention le développement de la situation au Tibet. Il se prononcera certainement lors d'une de ses prochaines séances, avait indiqué jeudi le porte parole du Département fédéral des affaires étrangères Jean Philippe Jeannerat.

Cette annonce faisait suite à la lettre ouverte dans laquelle 176 parlementaires fédéraux ont appelé le Conseil fédéral à prendre position contre la «violence chinoise» au Tibet et à demander au Comité international olympique d'intervenir immédiatement pour que Pékin respecte ses engagements. Cette lettre ne mentionnait pas un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture.

Auparavant, Micheline Calmy-Rey avait fait part à son homologue chinois de sa «profonde préoccupation» concernant la situation au Tibet. Le DFAE avait condamné le jour même, soit le 14 mars, la répression des manifestations à Lhassa.