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Critiquée, Micheline Calmy-Rey s'explique

M.Calmy-Rey défend la politique fiscale de la Suisse dans le Spiegel.
Le voile était un "signe de politesse" envers l'Iran.
Critiquée dernièrement, Micheline Calmy-Rey revient sur le voile qu'elle a porté durant sa visite en Iran, sur l'indépendance du Kosovo et sur la problématique des droits humains en Chine.

Taxée d'"antiféministe" et de femme "manipulée et soumise", la
conseillère fédérale s'explique dans Le Matin sur sa récente visite en Iran et juge que
"la voie de la Suisse est celle du dialogue".

"Suissesse fière de l'être"

"J'ai porté le voile en Suissesse fière de l'être. Pas comme une
femme soumise. Et je ne demande à personne de se raser la barbe
quand on vient me rendre visite en Suisse", souligne Micheline
Calmy-Rey. Le voile était "un signe de politesse à l'égard d'un
Etat hôte, mais je comprends qu'il puisse y avoir un autre sens
pour les Iraniennes".



Concernant le contrat gazier signé durant cette visite, vivement
critiqué par certains Américains et Israéliens, la ministre précise
qu'il ne remet pas en cause la neutralité helvétique. "Nous
défendons nos intérêts stratégiques", reprend-elle, parlant d'un
"succès de la diplomatie et de l'économie suisse".



La Suisse a besoin d'augmenter son influence sur le plan
international, estime Micheline Calmy-Rey, qui précise que d'autres
pays ont signé des contrats similaires.



Quant à la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo, la
Genevoise souligne que la Suisse a la plus grande diaspora kosovare
d'Europe. "Partant, nous avons intérêt à contribuer à la stabilité
des Balkans". Elle précise encore que Berne a de bonnes relations
avec la Serbie et que la Suisse "mène une politique équilibrée dans
les Balkans".

Contre le boycott des Jeux

Enfin, lorsqu'on lui demande pourquoi la Suisse ne réagit pas à
la situation au Tibet, Micheline Calmy-Rey souligne que Berne a
clairement condamné les violences et qu'elle-même est en train de
préparer un papier de discussions pour le Conseil fédéral, qui sera
bientôt saisi de la question.



Pour ce qui est du boycott des Jeux olympiques, la conseillère
fédérale socialiste répète qu'elle est pour "la voie du dialogue".
"Le boycott, c'est le chemin de l'isolement. Reste qu'il faudra
soigneusement évaluer la situation le moment venu".



Samedi, la France a de son côté posé trois conditions à la Chine à la venue de Nicolas
Sarkozy à l'ouverture des Jeux olympiques.



Swisstxt/cer

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Chine: convocation à Berne

Concernant les droits humaines en Chine, la chargée d'affaires chinoise Quian Peizhan a été convoquée jeudi par les autorités helvétiques, apprend-on samedi.

Le Département fédéral des affaires étrangères lui a fait part de la «vive préoccupation de la Suisse» après la condamnation du dissident Hu Jia.

Cette convocation faisait suite à la condamnation le même jour de Hu Jia, l'une des voix les plus critiques du régime chinois, à trois ans et demi de prison.

Le DFAE avait encore souligné que la condamnation du dissident résultait de «l'exercice pacifique de ses droits et libertés tels que les définissent les normes internationales sur les droits de l'homme».

Hu Jia, 34 ans, est accusé de subversion pour avoir publié des articles critiques sur internet et accordé des interviews à la presse étrangère.