En étendant ses sanctions, la Confédération s'aligne sur les décisions prises le 6 novembre par l'Union européenne. Les quinze personnes placées sur la liste des sanctions sont tenues pour responsables d'actes de violence et d'arrestations arbitraires perpétrés au lendemain de l'élection présidentielle contestée d'août.
"Détérioration de la situation"
L'ONU avait dénoncé la semaine passée une "détérioration" de la situation en Biélorussie. Depuis la présidentielle, près de 28'000 personnes ont été arrêtées.
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Le Conseil fédéral a aussi décidé de reprendre dans son ordonnance l'embargo sur les biens d'équipement militaires et les biens susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne. L'UE avait décrété un tel embargo dès 2011.
Cette mesure avait jusqu'ici été largement mise en œuvre en Suisse sur la base de la législation régissant le matériel de guerre et le contrôle des biens. En reprenant l'embargo dans l'ordonnance, le Conseil fédéral dénonce la répression permanente menée contre la société civile et les membres de l'opposition au Bélarus.
Emboîtant le pas à l'UE, le Conseil fédéral avait adopté les premières mesures de coercition à l'encontre de la Biélorussie le 28 juin 2006.
La Confédération se dit très préoccupée par les tensions qui s'exacerbent au Bélarus. Elle appelle au dialogue entre le gouvernement et la société civile.
Respect des droits humains exigé
Elle exhorte Minsk à se conformer à ses obligations internationales en matière de droits humains, parmi lesquelles le respect des droits liés à la liberté d'expression, de réunion et d'association, la libération de tous les prisonniers victimes d'arrestations arbitraires et l'ouverture d'enquêtes sur les accusations de torture ou de mauvais traitements commis par des forces de sécurité.
ats/cab