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CFF Cargo: nouveau coup de théâtre

Un millier de personnes se sont réunies lundi à Bellinzone.
Un millier de personnes se sont réunies lundi à Bellinzone.
Le conflit entre les grévistes et la direction de CFF Cargo s'enlise. Lundi soir, les CFF ont interrompu les discussions, accusant les syndicats de rigidité. Mais ces derniers rejettent la faute sur les CFF.

Les CFF ont accusé lundi soir les syndicats de violer les
conditions posées pour la table ronde voulue par le Conseil
fédéral. Le comité de grève et les syndicats se sont obstinés à
demander aux CFF des garanties sur le maintien de l'entretien des
locomotives à Bellinzone et le retrait des suppressions de postes,
ont critiqué les CFF devant la presse. Ces conditions auraient
signifié «ligoter et baillonner l'entreprise», a indiqué Andreas
Meyer.

Le patron des CFF a toutefois concédé une certaine compréhension
pour la méfiance des syndicats: «ces dernières années, des
promettes faites n'ont pas été tenues». Mais selon Andreas Meyer,
les CFF veulent désormais «investir dans l'avenir des ateliers de
Bellinzone pour y apporter plus de volume». Avec l'interruption des
négociations, des emplois sont «réellement menacés», a-t-il
averti.

Les grévistes accusent

Andreas Meyer n'était pas prêt à prendre le moindre engagement
contraignant sur le maintien des postes de travail à Bellinzone, a
critiqué le président du comité de grève Gianni Frizzo. Les
grévistes auraient pourtant accepté des concessions en matière
d'entretien des wagons. Mais les CFF n'en ont pas tenu compte,
a-t-il déploré.



Par sa rigidité, la direction des CFF prend la responsabilité
d'une escalade du conflit, avertit le comité de grève. Les CFF ont
dit qu'ils retourneraient à la table des négociations si le comité
de grève et les syndicats acceptent de remplir les conditions
posées pour la table ronde ouverte voulue par la Confédération.
Interrogé lundi soir par l'ATS, le Département fédéral des
transports (DETEC) n'a pas voulu faire de commentaire dans
l'immédiat.



ats/sun

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Regards tournés vers les politiques

Les syndicats comptent désormais sur le soutien de la politique. Gianni Frizzo espère que le gouvernement tessinois pourra participer activement aux discussions.

Il peut également s'imaginer des discussions avec des représentants du conseil d'administration des CFF.

Poursuite de la grève?

Le personnel des ateliers de Bellinzone décidera mardi matin de la suite du mouvement lors d'une nouvelle assemblée.

Lundi après-midi, un millier de personnes (photo) s'étaient déjà réunies dans les ateliers dans l'attente de l'issue des discussions menées à Berne, mais celles-ci se sont prolongées jusqu'en soirée.

Les grévistes avaient promis que s'ils obtenaient des garanties pour l'avenir des ateliers de Bellinzone, ils mettraient un terme à la grève entamée le 7 mars.