Dans une campagne de presse lancée mardi, l'organisation accuse
carrément la Suisse de financer le terrorisme mondial. "Tout en
poursuivant ses intérêts économiques, la Suisse finance le premier
Etat-sponsor du terrorisme dans le monde", dit l'annonce publiée
mardi sur une pleine page dans la "Neue Zürcher Zeitung", "Le
Temps" et "Le Matin Bleu".
Le texte s'adresse également à la conseillère fédérale Micheline
Calmy-Rey: "Lorsque vous financez un Etat terroriste, vous financez
le terrorisme".
Les lanceurs de missiles du Hezbollah
au Liban, les attaquants suicides du Hamas à Gaza, le programme
d'armement nucléaire iranien et les groupes terroristes en Europe
et partout dans le monde profitent également du contrat énergétique
signé par la Suisse, souligne l'annonce.
Dans la presse étrangère
Selon le site Internet d'ADL, le texte est également paru mardi
dans "The Wall Street Journal", le "New York Times", le "New York
Sun", et "The International Herald Tribune".
Abraham Foxman, président de l'ADL, relève en outre dans un
texte publié sur le site Internet de son organisation que "la
Suisse semble adopter la même attitude contre la menace de
l'islamisme radical que durant la Seconde Guerre mondiale et durant
la Guerre froide, à savoir la défense de ses propres intérêts sous
couvert de la neutralité".
ap/tac
Alfred Donath se distancie
L'organisation avait déjà attaqué la Suisse dans les années 90 à l'époque des fonds en déshérence.
Cité mardi par le quotidien vaudois "24 heures" ainsi que dans la "Tribune de Genève", le président de la Fédération suisse des communautés israélites, Alfred Donath, se désolidarise des organisations juives étrangères, même s'il n'est guère enchanté par l'accord gazier.
"Pour nous, la campagne de presse de l'ADL relève de l'ingérence", souligne-t-il. Selon lui, "ces critiques sont injustes et déplacées vis-à-vis de Micheline Calmy-Rey. C'est la position du Conseil fédéral dans son ensemble qui doit être discutée".