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La jeunesse suisse est la grande oubliée de la pandémie, selon des experts

Durant la première et la seconde vague de Covid-19, les enfants et les adolescents n’ont pas été suffisamment consultés et informés. [KEYSTONE/Christian Beutler]
La jeunesse suisse est la grande oubliée de la pandémie, selon des experts / La Matinale / 1 min. / le 15 décembre 2020
Six médecins et experts du droit de l'enfant estiment que les autorités ne s'adressent pas suffisamment à la jeunesse durant cette pandémie. La semaine dernière, ils ont écrit à la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga, a appris la RTS.

En cette fin d'année, le courrier invite Simonetta Sommaruga à s'adresser spécifiquement aux enfants et aux adolescents avec un message rassurant. Il suggère qu'elle exprime publiquement la reconnaissance des autorités envers les jeunes générations, et leur adresse un message rassurant.

"Les adolescents et les jeunes ont besoin d'avoir des messages qui s'adressent à eux, les stabilisent face à la pandémie sur le plan psychologique, social et émotionnel", estime Philip Jaffé, membre du Conseil des droits de l'enfant aux Nations Unies.

Philip Jaffé note que les enfants et les adolescents, qui représentent 18% de la population suisse, n'ont pas été directement consultés au cours de la première et de la seconde vague. "Même s'ils ne votent pas, ils sont des membres à part entière de la société. C'est une obligation légale et une demande de leur part de pouvoir donner leur avis et infléchir un peu la politique sanitaire qui les concerne aussi."

Consulter les parlements des jeunes

Le psychologue évoque quelques pistes pour davantage les intégrer aux réflexions: "Il y a plein de parlements des jeunes (54 selon la Fédération suisse des parlements de jeunes, ndlr.). Il serait possible de les mobiliser et de leur demander de débattre." Philip Jaffé lance également l'idée d'intégrer deux ou trois jeunes à la task force scientifique Covid-19 de la Confédération.

D'autres cheffes d'Etat, à l'image des Premières ministres norvégienne et néozélandaise, se sont adressées à la jeune génération durant cette pandémie.

Céline Fontannaz/vajo

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