L'objectif premier de la vaccination contre le Covid-19 est de protéger les personnes vulnérables et de réduire ainsi le nombre de cas graves et de décès. Les vaccinations devraient commencer en janvier, une fois que Swissmedic aura autorisé un vaccin. La vaccination des groupes cibles dépendra aussi de la disponibilité limitée du vaccin.
Les femmes enceintes ne feront pas partie des personnes vulnérables. Le personnel de santé ciblé sera celui en contact avec des patients ou qui accompagne les personnes à risque.
Suivent dans l'ordre de priorité les membres du ménage des personnes vulnérables. Puis les personnes habitant ou travaillant dans une institution communautaire exposée à un potentiel de flambée de cas, et finalement, tous les adultes qui voudraient se faire vacciner.
Des recommandations pour chaque groupe cible seront communiquées dès que les données concernant l'efficacité et la sécurité du vaccin seront disponibles, note encore le communiqué. L'OFSP rappelle également que la Confédération ne prévoit pas de rendre la vaccination obligatoire.
13 millions de doses réservées
Les enfants et les adolescents ne font pas encore partie des groupes-cibles. Les résultats des études pour cette tranche d’âge ne sont pas encore disponibles, indique l'OFSP.
Jusqu'à présent, la Confédération a conclu trois contrats avec les fabricants de vaccins, pour un total d'environ 13 millions de doses dont 5,3 millions chez AstraZeneca, indique le site Internet de l'OFSP. Deux vaccins dits à ARN messagers (ARNm) sont également réservés: 7,5 millions de doses chez Moderna, ainsi que 3 millions pour celui de Pfizer et BioNTech.
La stratégie de vaccination est déterminée par la Confédération mais c'est aux cantons de la mettre en oeuvre. Les objectifs: commencer en janvier et atteindre 75'000 vaccinations par jour.
Pour y parvenir, les cantons élaborent des plans de vaccination selon plusieurs scénarios en attendant que les dernières inconnues soient levées. Ils mettent notamment en place des dispositifs à la fois centralisés et décentralisés afin d'être prêts à vacciner dès que Swissmedic délivrera les autorisations nécessaires.
Aussi dans les pharmacies
Dans un premier temps, les vaccinations seront probablement effectuées dans des centres ad hoc et par des équipes mobiles, ensuite, dans des hôpitaux et des cabinets, note le communiqué. La convention tarifaire permet à toutes ces structures de facturer les vaccinations.
Dans un second temps, les pharmacies pourraient aussi être employées pour vacciner. Raison pour laquelle les directeurs cantonaux de la santé invitent la Confédération à approuver également le financement de la vaccination dans les pharmacies.
ats/lan
Détails de facturation presque réglés
Une nouvelle étape a été franchie jeudi dans la préparation des vaccinations. Les cantons et les assureurs maladie se sont accordés sur les modalités de facturation et de paiement de la vaccination contre le Covid-19, a annoncé jeudi la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé par communiqué. La convention tarifaire a été soumise au Conseil fédéral qui doit donner son aval.
Les coûts seront répartis entre l’assurance obligatoire des soins et la Confédération et les cantons. Pour que la vaccination soit gratuite pour la population, les cantons prennent en charge la quote-part. Ils assument également les coûts logistiques, d'organisation et d'infrastructure.
L’assurance obligatoire assume les coûts de l'acte de vaccination et un forfait de cinq francs par dose de vaccin. La Confédération prend en charge les coûts supérieurs à 5 francs et les frais relatifs au transport et à la distribution des vaccins dans les cantons.