Modifié

E-dossier du patient: les Suisses favorables

La carte d'assuré est le 1er pas vers un dossier électronique.
La carte d'assuré est le 1er pas vers un dossier électronique.
Les Suisses sont favorables à l'introduction du dossier électronique du patient, selon un rapport du Centre d'évaluation des choix technologiques TA-Swiss. A leurs yeux, les avantages l'emportent sur les risques.

La constitution de telles archives devrait toutefois être
laissée au libre choix des patients. Pour ce publifocus, mené au
printemps 2008, TA-Swiss a organisé dans les trois régions
linguistiques trois groupes de discussion composés de citoyens
choisis au hasard. Résultats, les participants trouvent avant tout
des côtés positifs à la carte électronique des patients.

Modalités simplifiées

A leurs yeux, des archives électroniques simplifieraient les
modalités lors d'un changement de médecin ou lors d'un déménagement
dans un autre canton ou à l'étranger. Elles amélioreraient la
communication entre professionnels de la santé et offriraient
davantage de transparence aux différents services liés à un
traitement médical. Elles permettraient en outre aux patients
d'avoir accès tout au long de leur vie à leur passé médical.



Le danger d'un usage abusif des données médicales a été jugé
plutôt faible. Les seules craintes exprimées ont été que des
assureurs ou des employées demandent à voir leurs données médicales
ou les consultent sans autorisation.



Les citoyens veulent en conséquence pouvoir définir eux-mêmes, ou
en accord avec leur médecin, qui a le droit d'accéder à leurs
données. Le dossier électronique du patient doit en outre être
volontaire. Tenir ou faire tenir de telles archives devrait être
laissé au libre choix tant des patients que des professionnels de
la santé.



ap/cht

Publié Modifié

Spécialistes du même avis

Les opinions des citoyens ne diffèrent, sur le fond, pas de celles des spécialistes interrogés, souligne TA-SWISS.

Pour la présidente de l'Organisation suisse des patients (OSP) Margrit Kessler, la sécurité des données est la première priorité.

Les patients devraient en outre pouvoir définir eux-mêmes les données qui seront enregistrées sur une éventuelle carte de santé.

Le Conseil fédéral a approuvé en janvier 2007 une "stratégie nationale eHealth". Elle prévoit l'introduction d'ici 2015 du dossier électronique du patient.

La carte d'assuré munie d'une puce électronique, prévue pour le courant 2009, constitue le premier pas.