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Micheline Calmy-Rey défend sa politique

L'accord gazier avec l'Iran ne cesse d'alimenter la chronique.
La visite de M.Calmy-Rey en Iran a été vivement contestée.
Micheline Calmy-Rey a jugé "grotesques" les accusations selon lesquelles la Confédération finance le terrorisme en soutenant la signature d'un contrat gazier avec Téhéran. Elle a également défendu la position du Conseil fédéral sur le Tibet.

Interviewée lors du 19:30 de la TSR et dans l'émission Forums de
la RSR à propos des accusations de l'organisation juive
Anti-Defamation League, la cheffe de la diplomatie a tenu à
souligner que le contrat avait été signé par une entreprise privée
zurichoise et les autorités iraniennes. La Confédération n'a fait
que "soutenir" un accord favorable aux intérêts stratégiques de la
Suisse, a ajouté Micheline Calmy-Rey.

"Le premier partenaire commercial de l'Iran est l'Union
européenne", a par ailleurs affirmé la conseillère fédérale,
précisant qu'aucune campagne médiatique n'avait jamais accusé la
France, l'Allemagne ou la Grèce de financer le terrorisme en
faisant du commerce avec Téhéran. Micheline Calmy-Rey a enfin
précisé que la Suisse s'était toujours engagée très activement dans
la lutte contre le terrorisme, et notamment son financement.

Vives critiques

L'entreprise zurichoise Electricité de Laufenbourg (EGL) avait
conclu avec les autorités iraniennes le 17 mars un important
contrat de fourniture de gaz. Micheline Calmy-Rey, voilée, avait
assisté à la signature du contrat. Les Etats-Unis et Israël avaient
vivement condamné le contrat ainsi que la visite de la cheffe de la
diplomatie helvétique. Berne avait répondu que l'accord respectait
les sanctions des Nations unies contre le régime de Téhéran.



L'organisation juive Anti-Defamation League a attaqué mardi la
Suisse et la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey
au sujet de ce contrat dans une campagne médiatique mondiale. "Tout
en poursuivant ses intérêts économiques, la Suisse finance le
premier Etat-sponsor du terrorisme dans le monde", dit l'annonce
publiée dans divers médias mardi. Le texte est également paru mardi
dans "The Wall Street Journal", le "New York Times", le "New York
Sun", et "The International Herald Tribune".



ats/kot

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Diplomatie vis-à-vis de la Chine défendue

Le Conseil fédéral s'en tient aux grands principes face à la Chine et au problème tibétain. Informé de l'évolution de la situation par Micheline Calmy-Rey, il a souligné mardi avoir toujours appelé à la mesure et au dialogue, selon son porte-parole.

Le gouvernement rappelle que les pays des Nations Unies sont tenus de respecter les droits de l'homme conformément à la Charte de l'ONU. Il entend en outre se tenir à sa "politique d'une seule Chine", a ajouté Oswald Sigg mercredi devant la presse.

Interrogée sur cette prise de position qualifiée par certains de "peureuse", Micheline Calmy-Rey a indiqué que la Suisse avait déjà clairement "condamné les violences contre la population civile" et exprimé sa "vive préoccupation face à l'emprisonnement d'un opposant.

La cheffe du DFAE a également défendu la stratégie diplomatique de la Confédération face à la Chine. Opposant "la voie du dialogue" prônée par Berne à celle de l'isolement défendue par certaines organisations, elle a précisé que la diplomatie helvétique n'était pas uniquement dictée par des impératifs commerciaux, mais également par la défense des droits humains.