Pose d'une prothèse de hanche ou de genou, vésicule biliaire à enlever ou opération d'un oignon au pied: au CHUV, 430 opérations non urgentes sont en attente. La direction pense qu'il faudra entre 3 et 4 mois pour rattraper le retard. Mais c'est sans compter avec une 3e vague, un scénario que redoute tout le monde, comme l'a expliqué dans La Matinale Antoine Meyer, chirurgien à l'hôpital de Fribourg: "la grosse problématique c'est le personnel qui a beaucoup travaillé et qui doit récupérer avant de commencer l'année prochaine".
Jusqu'ici les hôpitaux sont arrivés à réaliser toutes les opérations urgentes et semi-urgentes, notamment grâce au concours des cliniques privées. Ainsi la clinique Cecil à Lausanne a accueilli 150 interventions depuis octobre.
Ne pas hésiter à aller à l'hôpital
La situation reste toutefois tendue partout. Certaines opérations qui ont été reportées deviennent pressantes, a également relevé Claire Charmet, présidente du collège de direction du Réseau hospitalier neuchatelois. "Les cas des patients qui ont été repoussés sont régulièrement réévalués par les médecins. L'objectif est de prendre en charge tous les patients qui ont en besoin et d'éviter d'avoir des patients dont la santé s'aggrave à domicile et qui éviteraient de venir à l'hôpital".
Récemment les hôpitaux neuchâtelois ont traité 3 cas d'appendicite aigüe avec des abcès et des péritonites. Les patients ont dit avoir attendu de crainte d'occuper un lit à l'hôpital.
C'est une erreur, selon Claire Charmet. "Les patients qui ont besoin de soins ne doivent pas hésiter de venir à l'hôpital. Nous nous adapterons. Il faut qu'ils viennent sans s'inquiéter que le dispositif est plein. Sans s'inquiéter non plus d'éventuelles contaminations au Covid. C'est notre mission de les prendre en charge."
Céline Fontannaz/lan