Dans un entretien de 4 pages au quotidien
romand, la ministre de la justice revient sur sa situation avant,
pendant et après le 12 décembre. «Tout le monde raconte tout et
n'importe quoi.»
Incompréhension
La Grisonne maintient sa version: elle n'a pas eu de contact
avant le mois de décembre avec son parti ou un autre au sujet d'une
candidature au Conseil fédéral et n'a rien entendu à propos d'une
non-réélection de Christoph Blocher jusqu'au samedi précédent la
date fatidique.
Elle a eu une longue discussion le jour de l'élection avec Ueli
Maurer, alors président de l'UDC suisse.
Et de s'étonner de la réaction des démocrates du centre. «Moi, sur
la base de ma discussion avec mon parti, j'en étais au siège UDC à
sauver!»
Elle a toutefois décidé de ne pas réagir au documentaire de la
télévision alémanique diffusé le 6 mars, à partir duquel, selon
elle, les choses ont pris une nouvelle tournure.
ats/tac
Sur la ligne de l'UDC
Interrogée sur l'orientation de ses projets, présentés la semaine dernière à l'issue de ses 100 jours à Berne, la cheffe du Département fédéral de justice et police a répété qu'il y a des domaines où elle est «très clairement sur la ligne de l'UDC».
C'est le cas, par exemple, en ce qui concerne l'application stricte des mesures prévues par la loi sur l'asile et les étrangers.
Cela n'empêche pas les trois femmes du Conseil fédéral de s'entendre «très bien», de se rencontrer aussi en privé et de manger ensemble, selon Eveline Widmer-Schlumpf.
«Nous pouvons être très dures dans le conflit politique, mais jamais sur le plan personnel. Et quand on sait faire ça dans un collège gouvernemental, on gagne.»