Dans le détail, 80% des personnes interrogées aimeraient pouvoir s'acquitter d'une amende de stationnement en payant sans contact et 82% se procurer une vignette autoroutière sous forme électronique. Une proportion similaire aimerait pouvoir échanger des données et des informations avec les autorités et administrations publiques de manière entièrement électronique.
Large soutien au vote électronique
Plus de trois répondants sur quatre (78%) sont en outre favorables au vote électronique. Quant à la possibilité de déposer une plainte en ligne auprès de la police, elle trouve un écho favorable auprès des deux tiers (67%) des personnes interrogées. Le mariage numérique par visioconférence ne convainc en revanche qu'un tiers des sondés (34%).
Si elle souhaite davantage de services numériques, la grande majorité de la population (entre 70% et 80%) n'est pourtant pas prête à délier les cordons de la bourse pour y avoir accès. Une différence existe toutefois selon le type de services.
Peu de sondés se montrent par exemple disposés à payer pour la signature électronique, l'achat de vignettes autoroutières ou le vote électronique. Une petite majorité (51%) le ferait pour commander un passeport ou une carte d'identité entièrement en ligne.
Appel à des solutions harmonisées
La population souhaite en outre que l'Etat propose des solutions harmonisées à l'échelle de la Suisse. La crise du coronavirus n’a pas ébranlé la confiance dans les services numériques déjà en place, selon ce sondage: celle-ci a même augmenté chez les jeunes et dans les grandes villes.
Chez les sceptiques, la protection des données et la cybersécurité sont toujours sources d’importantes appréhensions, note Deloitte. Il s'agit d'en tenir compte alors que le peuple s'apprête à voter sur le référendum contre la loi sur l'e-ID, l'identité électronique (e-ID), le 7 mars prochain.
Pour cette enquête, qui a été réalisée durant la seconde quinzaine du mois de mai, 1500 personnes âgées de 16 à 64 ans résidant en Suisse ont été interrogées. Elle est représentative en termes d'âge, de sexe et de région, précise Deloitte.
ats/oang