Le directeur de cabinet du préfet de Haute-Savoie a indiqué samedi qu'il ne faut pas s'attendre à des contrôles systématiques aux frontières. Wahid Ferchiche précise qu'il s'agit de trouver un juste équilibre entre fluidité du trafic et respect du décret français.
Le 20 décembre, Paris a pris des mesures pour tenter de décourager ses ressortissants d'aller skier en Suisse en pleine pandémie. Ainsi, les personnes ayant séjourné dans les cantons de Vaud, Valais, Neuchâtel, Jura, Grisons et Uri devront observer une période de quarantaine à leur retour. A moins qu'elles puissent présenter un test Covid négatif datant de moins de 72 heures.
Pas de renforts prévus
Les douaniers seront bien présents, mais aucun renfort n'est prévu aux principaux points de passage de la Suisse vers la France. Quant aux petites douanes, il est difficile d'assurer leur étanchéité totale.
Les autorités ont donc opté pour des vérifications aléatoires, entrecoupées par des opérations coups de poing. Au moins une soixantaine de personnes ont reçu entre samedi et dimanche matin un ordre de mise en quarantaine au moment de passer la douane dans le Doubs et en Haute-Savoie.
En l'absence d'un test négatif, les personnes contrôlées provenant d'un des six cantons concernés ont reçu un document officiel stipulant leur mise à l'isolement. Un document qui sera envoyé dans le territoire où elles déclarent vivre.
A noter que l'Hôpital du Valais a vu ses tests Covid augmenter de 60 par jour avant les fêtes à 180, selon son porte-parole. Et que 30 à 40% de ces tests concernent des attestations à des fins de voyage. Le document que demandent justement les douaniers français.
Raphaël Leroy/cab
Mise au point française le 30 décembre
Le consulat général de France à Genève avait précisé mercredi 30 décembre que seules les personnes résidant habituellement en France et ayant séjourné dans les cantons de Vaud, Valais, Neuchâtel, Jura, Grisons et Uri doivent présenter un test PCR négatif pour passer la frontière.
Un flou général régnait depuis la parution d'un décret anti-Covid du Gouvernement français daté du 19 décembre. Selon ce texte, une personne provenant d'une de ces zones à risque (listées dans une annexe) devait pouvoir fournir un test négatif réalisé dans les 72 heures sous peine d'être mise en quarantaine pendant sept jours.
Dans la foulée, plusieurs médias avaient relaté des cas de ressortissants suisses résidant dans l'un des six cantons concernés et qui avaient dû rebrousser chemin faute d'avoir pu présenter un test PCR négatif à la frontière.