Les chiffres des derniers jours "incitent à la prudence", a déclaré le ministre bâlois dans une interview diffusée dimanche soir par la télévision alémanique SRF. Les chiffres des nouvelles infections ont atteint des niveaux représentatifs: plus de 5000 mardi et plus de 4000 mercredi.
"On ne pourra pas éviter un renforcement des mesures si nous avons à nouveau ces prochaines semaines des chiffres élevés avec une tendance à la hausse", a-t-il résumé.
Peu de marge de manoeuvre
Il reste toutefois peu de possibilités, au-delà de l'enseignement. "Nous avons jusqu'ici essayé d'épargner autant que possible les écoles et la vie professionnelle", a souligné Lukas Engelberger. Cette marge de manoeuvre est maintenant épuisée. S'il fallait encore réduire les contacts, il faudrait alors prendre des mesures dans le domaine du travail, "voire à l'école".
Pour Lukas Engelberger, l'école "donne le rythme" de la vie quotidienne. Si les élèves suivaient un enseignement à distance, les parents resteraient eux aussi plus à la maison, a-t-il expliqué. Mais il s'agit là d'une solution de "dernier recours".
"L'école à distance n'est pas la solution sur le long terme"
Plus tôt dans la journée, le président du Syndicat des enseignants romands (SER) Samuel Rohrbach a estimé dans l'émission Forum que le retour à l'enseignement à distance pour l'école obligatoire n'est "pas la solution, sauf pour une courte période pour bloquer la propagation du virus. Mais actuellement on n'est pas encore prêts pour continuer comme on l'avait fait au printemps." Selon lui, l'enseignement par demi-classes peut aussi être une alternative en cas de difficulté.
Le Conseil fédéral avait durci le 18 décembre les mesures de lutte contre le coronavirus. Il a renoncé la semaine passée à serrer la vis, mais doit procéder à une nouvelle analyse de la situation mercredi.
Pour Cesla Amarelle, la conseillère d'Etat vaudoise en charge de la formation, un report de la rentrée scolaire n'était pas nécessaire à ce stade. Selon elle, il n'est en effet pas utile de modifier le régime en cours. "Mais si la situation empire, nous verrons si de nouvelles mesures seront nécessaires à ce moment-là", explique-t-elle dans La Matinale, ce lundi.
asch avec ats