Apprendre le salut militaire dans son salon ou commencer à manier son arme de service dans sa chambre. L'image peut faire sourire. Pourtant, c’est ce que vivront 6000 nouveaux soldats dès le 18 janvier. Ils ont d'ailleurs reçu ce vendredi une lettre pour les informer de cette procédure liée à la pandémie.
Ces personnes suivront l’instruction à domicile, six heures par jour, durant trois semaines, via une application spéciale. Un entraînement physique hebdomadaire de quatre heures est aussi prévu. "Ce sont des exercices individuels à faire à domicile. L'application indique le programme à suivre", explique Daniel Reist, porte-parole de l'armée.
Tests de connaissances
Après trois semaines d'enseignement à distance, ces recrues rejoindront leurs camarades sur le terrain le 8 février. Elles devront passer un test Covid-19 mais pas seulement. Des tests de connaissances et physique leur seront également imposés pour s’assurer qu’elles ont bien suivi le programme. En cas d’échecs, elles devront rattraper leur retard le week-end en caserne.
Pas question donc de se tourner les pouces en tenue de combat, sur son canapé. "Nous espérons que les directives seront suivies. Ce sont des jours de service comptés et les recrues reçoivent la solde et le salaire", indique Daniel Reist.
Instruction pour l'appui contre le Covid-19
La deuxième moitié des recrues devra se rendre, elle, en caserne le 18 janvier. "Il s'agira surtout des écoles sanitaires et d'hôpital", précise le porte-parole. L'objectif étant que ces soldats puissent être engagés le plus rapidement possible dans l'appui contre le coronavirus. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui a poussé l'armée à maintenir cette école de recrues en début d'année.
Quant aux règles sanitaires dans les cantonnements, ce sont les mêmes qu'en 2020. "Le port du masque est obligatoire partout, toute la journée. Il y a également une réduction du nombre de soldats en chambres et un système d'échelonnage dans les réfectoire lors des repas, ainsi que dans les douches et dans les toilettes", détaille Daniel Reist. Des mesures, dit-il, qui ont bien fonctionné l'an dernier.
Mathieu Henderson