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Eveline Widmer-Schlumpf star à Lausanne

La Grisonne a affirmé pouvoir travailler sans l'appui de l'UDC.
La Grisonne a affirmé pouvoir travailler sans l'appui de l'UDC.
Eveline Widmer-Schlumpf a fait salle comble lundi soir à Lausanne. Près d'un millier de personnes sont venues écouter la conseillère fédérale qui a rappelé qu'elle pouvait exercer son mandat avec ou sans l'appui de son parti.

«Je suis membre de l'UDC depuis 30 ans. C'est mon pays
politique. Je suis contente d'être membre de l'UDC des Grisons mais
je ne sais pas ce qui va se passer ces prochains mois. Je peux
faire mon travail avec ou sans l'UDC», a-t-elle déclaré devant ses
auditeurs réunis à l'Université de Lausanne à Ecublens.

Pas de raison objective

Eveline Widmer-Schlumpf espère que des UDC verront qu'il n'y a
pas de «raison objective» d'expulser une section cantonale du parti
suisse. Elle a reconnu qu'elle vivait une «situation difficile»
mais a rappelé qu'elle avait été élue démocratiquement par des gens
qui connaissaient ses positions.



Ravie de l'accueil reçu à Lausanne, Eveline Widmer-Schlumpf a
expliqué qu'être conseillère fédérale n'était pas le but de sa vie.
«J'ai été aussi surprise que vous de mon élection. Je n'ai pas dit
non, parce que j'étais élue par l'Assemblée fédérale et que cela
donnait un deuxième siège à l'UDC».

Valeurs de droite

Devant une assistance relativement âgée, mêlant des militants de
gauche et de nombreux invités du conseiller d'Etat libéral Philippe
Leuba, l'instigateur de ce «dialogue direct et sans tabou», la
conseillère fédérale a rappelé ses valeurs. «Je suis attachée aux
idées libérales bourgeoises», a-t-elle déclaré.



Elle a rappelé qu'elle était favorable à une «politique migratoire
ferme et juste», et qu'elle soutenait la voie bilatérale. «Je ne
suis pas favorable à une adhésion à l'Union européenne», a-t-elle
dit.



Plusieurs personnalités politiques vaudoises ont assisté à la
rencontre. Parmi eux figuraient le conseiller d'Etat vaudois UDC
Jean-Claude Mermoud, le président de l'UDC Vaud Gérald Nicod,
Christiane Langenberger, ancienne présidente du Parti radical
suisse, et Claude Ruey, ex-président des libéraux.



ats/tac

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Débats chauds en vue sur Fribourg et Vaud

Cette rencontre était organisée la veille d'un congrès très attendu de l'UDC Vaud. Mardi soir, le parti doit se prononcer sur la procédure d'exclusion de la section grisonne de l'UDC Suisse, le parti national ne pouvant pas exclure un membre individuel.

Présent lundi, le conseiller d'Etat vaudois UDC Jean-Claude Mermoud n'a pas changé d'avis: «je suis favorable à l'exclusion d'Eveline Widmer-Schlumpf, car j'estime qu'elle n'aurait pas dû accepter son élection. Mais je ne suis pas favorable à l'exclusion de la section grisonne», a-t-il expliqué.

Le conseiller d'Etat ne croit toutefois pas à une scission du parti. «Il serait navrant de faire le lit de la gauche en se divisant», a-t-il ajouté.

Mercredi soir, ce sera au tour de l'UDC Fribourg de se prononcer sur l'exclusion de la section grisonne.

Les sections Vaud et Fribourg se réuniront à huis clos. Les discussions sont attendues avec intérêt car il subsiste dans ces sections une frange agrarienne, plus modérée.

Le 29 avril dernier, l'UDC bernoise s'était prononcée contre l'exclusion de la section grisonne, après un débat public nourri.

Le 17 mai, le comité central de l'UDC se prononcera sur l'ouverture de la procédure d'exclusion de la section grisonne du parti.