Pour les grévistes du Climat, la Loi sur le CO2, adoptée en septembre par le Parlement, renforce les structures "climaticides et injustes", a indiqué le comité "pour une écologie sociale". Elle rend impossible l'objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2030 (lire encadré). Même l'Accord de Paris qui prévoit ce but en 2050 serait raté, selon eux.
Le comité reconnaît qu'il a échoué à faire aboutir seul le référendum. Il invoque le manque de moyens dont il dispose pour récolter les signatures en comparaison avec les lobbies pétrolier et automobile, mais pointe aussi la Confédération qui a refusé de suspendre les délais référendaires en raison de la deuxième vague de l'épidémie de Covid.
Deuxième comité référendaire
Le mouvement n'était cependant pas uni derrière le référendum. De nombreuses sections ne se sont pas jointes au comité. Du côté des partis, le camp rose-vert soutient lui la Loi sur le CO2. Mardi, ce sera le tour de l'économie de déposer son référendum contre le texte.
Ce comité est constitué de représentants de la branche automobile, des transports, de la branche aéronautique, du bâtiment et de la branche pétrolière. Il a reçu le soutien de l'UDC. Tous dénoncent une loi "coûteuse et inefficace".
ats/vajo
Réduire de moitié les émissions d'ici 2030
Les Chambres fédérales ont finalisé en septembre la nouvelle loi sur le CO2. Elle introduit plusieurs taxes et mesures pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990.
Le réchauffement climatique doit être limité à 1,5 degré. Ces objectifs conduiront notamment à une hausse du prix de l'essence jusqu'à 12 centimes par litre, en raison des compensations exigées des importateurs de carburant. Une taxe, de 30 à 120 francs selon le vol, sera introduite sur les billets d'avion.