Les Romands se pressent dans les magasins avant leur fermeture

"Des immenses files d'attente s'étiraient en ville devant les commerces", a constaté Anne-Marie Noz, vice-présidente de la Société coopérative des commerçants lausannois (SCCL). "Ce n'était pas le cas avant Noël", a-t-elle déclaré à l'ATS.

Beaucoup de magasins essentiellement de mode ont déstocké massivement pour avoir des liquidités et payer les collections de printemps, note Anne-Marie Noz. Qui remarque que "l'on a précipité les gens en ville, alors que le but est plutôt de rester chez soi".

Frustration chez les commerçants

La fréquentation a été forte ces trois derniers jours dans les magasins, a renchéri Marisa Zeraschi, responsable communication de la SCCL. Les clients se sont dépêchés de faire leurs achats. Mais trois jours ne peuvent compenser six semaines de fermeture, a-t-elle relevé.

Les commerçants espèrent être dédommagés de leur effort en faveur de la collectivité, car cela représente une grosse perte de chiffre d'affaires, alors que les frais fixes demeurent. La responsable déplore aussi le traitement différencié des magasins (fermés ou non) qui conduit à beaucoup d'énervement et de frustration.

>> Quels commerces seront encore ouverts? Le point avec Cynthia Gani dans le 19h30 :

Longues files d'attente à Genève

Scènes similaires à Genève, où les files d'attente s'allongeaient à l'entrée des magasins. Les rayons bureaux des magasins de meubles étaient notamment pris d'assaut. Ils ne sont en effet pas considérés comme essentiels, malgré le renforcement du télétravail exigé par le Conseil fédéral.

De nombreuses enseignes n'ont toutefois pas fait de déstockages en plus des soldes habituels. Elles comptent sur le système "click and collect", qui permettra d’acheter l’entier du catalogue en ligne avant de venir chercher le produit dans le magasin.

asch avec ats