L'initiative populaire de l'UDC "Pour des naturalisations
démocratiques" inquiète par ailleurs la commission (voir
ci-contre).
Bilan après un an
Issue de la fusion de la Commission fédérale des étrangers et de
la Commission fédérale des réfugiés, la CFM s'est concentrée au
cours de sa première année d'existence sur des questions
d'identités collectives et la possibilité d'admettre à nouveau des
réfugiés dans le cadre de contingents, a expliqué mardi en
conférence de presse à Berne son président, Francis Matthey.
En lien avec la crise des Balkans, la Suisse a renoncé depuis les
années 1990 à admettre des groupes de réfugiés qui, dans un premier
pays d'accueil, attendent leur départ pour d'autres pays.
Début mai, lors d'une rencontre à Genève avec la conseillère
fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, le Haut Commissaire des Nations
Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, avait exprimé le souhait
que la Suisse rejoigne le cercle grandissant de pays qui
accueillent des contingents de réfugiés.
Demande refusée
La ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey avait à
plusieurs reprises plaidé en faveur de cette pratique. Il y a près
d'un an, le Conseil fédéral avait toutefois refusé une demande en
ce sens du Haut Commissariat aux réfugiés concernant l'Irak.
A côté de questions relatives à l'asile, la problématique de
l'intégration figure au cahier des charges de la nouvelle
commission, a relevé Francis Matthey. Les définitions et les
discours sur l'identité jouent un rôle important en la matière.
Cette année et l'an prochain, la CFM se penchera sur les causes,
les dangers et les opportunités de tels discours.
ats/kot
Votation inquiétante sur les naturalisations
Francis Matthey s'est par ailleurs dit très inquiet par la campagne de votation à propos de l'initiative populaire "Pour des naturalisations démocratiques".
L'ancien conseiller national (PS/NE) a déploré que l'initiative n'ait pas une forte opposition visible contre elle.
En cas d'acceptation, il est à craindre que s'ensuivent pendant longtemps et en divers lieux des débats critiques à l'égard des étrangers.
Début mai, la CFM a recommandé le rejet de l'initiative, qu'elle juge contraire aux droits fondamentaux inscrits dans la Constitution fédérale.
Un organe, une revue
Disposant d'une enveloppe annuelle de quelque 300'000 francs, la Commission fédérale pour les questions de migration est composée de 30 membres, dont la moitié est d'origine étrangère.
L'une de ses activités est de publier la revue gratuite "terra cognita", précédemment éditée par la Commission fédérale des étrangers.
Le numéro de printemps est consacré au sport, qui peut constituer un bon "véhicule" pour l'intégration.